NORD-OUEST ET SUD-OUEST : L’ONU accable les sécessionnistes
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Le Haut-commissariat aux droits de l’homme «condamne fermement» les actes terroristes perpétrés par ces derniers.

C’est quasiment une première dans le discours diplomatique onusien relativement à la situation sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’Organisation des nations unies (ONU), par le truchement du Haut-commissariat aux droits de l’homme, vient de condamner de manière explicite, les «groupes armés» responsables de multiples exactions sur des populations, notamment d’actes terroristes, ainsi que la destruction d’édifices publics. Ce revers pour les sécessionnistes dans la bataille diplomatique qu’ils semblaient vouloir porter jusqu’au Conseil de sécurité de l’ONU, a été infligé à Genève (Suisse) le 10 septembre dernier par Michelle Bachelet.

Dans son allocution de circonstance à l’ouverture de la 39ème session du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme, la patronne de cette institution spécialisée du système onusien, n’a pas mâché ses mots concernant la situation dans ces deux régions du pays. «Nous condamnons fermement, a-t-elle lancée, l’enlèvement et l’assassinat des élèves et des enseignants, ainsi que la destruction des écoles par des éléments armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces actes d’intimidation empêchent à des milliers d’enfants d’accéder à l’école», regrette la diplomate.

Le Royaume uni a lui aussi clairement condamné la violation du droit à l'éducation par les sécessionnistes. Dans son intervention hier matin, la Belgique a aussi explicitement condamné les violences en cours dans ces régions. Michelle Bachelet qui a succédé il y a 12 jours à Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein (en poste depuis le 1er septembre 2014, Ndlr), ajoute par ailleurs : «nous notons que le gouvernement camerounais a ouvert une enquête au sujet des crimes apparemment commis par des militaires et l’incitons à sanctionner ceux qui auraient effectivement violé les droits humains».

Si pour certains, la tonalité de ce discours apparait comme un autre revers «sur le terrain diplomatique» pour les sécessionnistes, il ne faut pas oublier qu’il fait échos à la déclaration de Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein du 25 juin 2018. Celui qui était alors Hautcommissaire des nations unies aux droits de l’homme exprimait l’inquiétude de l’ONU face à la dégradation de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le diplomate jordanien soutenait alors que «pour éviter que la situation ne se détériore davantage» il «exhorte le gouvernement à lancer des enquêtes indépendantes sur les violations des droits de l’Homme commises par les forces de sécurité de l’Etat, ainsi que les abus perpétrés par des éléments armés». Cette 39e session était marquée par l’absence des États-Unis. Le pays de Donald Trump a quitté le Conseil en juin dernier en accusant l’institution de parti pris contre Israël.

Michelle Bachelet qui prononçait à l’occasion son tout premier discours en tant que patronne du Haut-commissariat aux droits de l’homme, est la fille d’un général opposé à Augusto Pinochet, décédé après des mois de cellule et de torture. Cette ancienne présidente du Chili (à deux reprises) a connu les contraintes de la direction d’un Etat et a eu affaire à la police politique dans son pays.

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