POPULATION ET HABITAT : Pourquoi le recensement général coince
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Lancée il y a trois ans, l’opération est plombée en raison de difficultés de diverses natures.

Pannes de véhicules, épuisement de la dotation en carburant pour accéder à certaines localités, attente des frais spéciaux pour des zones très inaccessibles, mauvais état des routes pour l’exécution des missions de topographie figurent parmi les difficultés rencontrées jusqu’ici dans le cadre du Recencement général de la population et de l’habitat (RGPH) au Cameroun. Des difficultés qui sont à l’origine de l’arrêt des travaux de plusieurs détachements dans certaines parties du pays. Entre rencontres des comités scientifiques, de suivi ou encore du Conseil national piloté par Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), les choses avancent à pas de tortue. S’agissant du recensement, plusieurs étapes sont prescrites.

L’on peut citer « les travaux préparatoires, la cartographie censitaire, le recensement pilote, le dénombrement principal, l’enquête post censitaire, le traitement et l’analyse des données, la publication, la diffusion, la dissémination des résultats et l’archivage des données et enfin la clôture du recensement ».

NIVEAU ACTUEL

A ce jour, les travaux de cartographie censitaire sont en cours. Le travail de terrain est achevé dans 176 arrondissements, représentant un taux de couverture global de 65,1%, et de 63,2%, si l’on prend en considération les départements entamés il y a environ 4 mois, selon les indications évoquées par le Comité de suivi en sa dernière session de juillet 2017. « Les départements du Nkam, du Mbéré, du Logone et Chari, du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga, du Djérem, du Mayo-Danay et du Mfoundi sont totalement achevés. 31 sont couverts à plus de 50%. Dix-huit (18) se situent entre 30% et 50% et 4 ont été entamés récemment, apprend-t-on également.

Sur le plan régional, 7 régions sur 10 sont couvertes à plus de 50%, avec en tête l’Extrême-Nord, qui a bénéficié du déploiement des détachements du Nord, afin de mettre en oeuvre la stratégie de balayage dans les zones d’insécurité de Boko Haram. Concernant le travail de laboratoire, « les données de 118 arrondissements ont été transférées au niveau central. 104 arrondissements ont été traités et 14 sont en cours de traitement », apprend-t-on de la 2ème session ordinaire du Conseil national du 4ème RGPH.

RECOMMANDATIONS

Si l’on est conscient du retard pris dans ce processus, les différents maillons de la chaîne envisagent de donner un coup d’accélérateur à l’opération. Ainsi, plusieurs recommandations sont formulées à l’endroit des superviseurs. Il s’agit de maintenir leur déploiement fréquent sur le terrain pour un suivi continu des agents, réduire au maximum les temps d’arrêt de travail (Ruptures en stocks de carburant ; pannes de véhicules, frais de subsistance, frais de guides, remboursement des dépenses supplémentaires effectuées par les détachements, etc.), intensifier la sensibilisation des autorités administratives et traditionnelles, adopter une stratégie régionale d’évolution du travail des détachements sur le terrain. Sans oublier l’adoption d’une prime spéciale pour les détachements ayant couvert 50 zones par mois afin de booster les performances des agents.

Institué par décret du le chef de l’Etat, Paul Biya, le 15 septembre 2015, le 4ème RGPH (après avril 1976, avril 1987 et décembre 2005) est une succession d’opérations statistiques, démographiques et sociales qui consiste à collecter, exploiter, analyser, publier et diffuser les données sur les caractéristiques démographiques, économiques, sociales et culturelles de la population ainsi que sur les spécificités de l’habitat, en intégrant les conditions de vie des populations.

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