Les hommes passent, la République reste: Le CAMEROUN RESTERA DONC, QUOI QU’IL ADVIENNE
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Les hommes passent, la République reste: Le CAMEROUN RESTERA DONC, QUOI QU’IL ADVIENNE :: CAMEROON

Non au discours de la démission collective et du découragement total. Il faudrait que chacun assume, sincèrement, ses justes et légitimes responsabilités de citoyen ordinaire ou de détenteur d’une parcelle du pouvoir d’Etat, actuel et passé
 
Des membres du gouvernement démissionnent, des hommes d’affaires renvoient à plus tard des décisions importantes, des familles parlent de constituer des stocks, et des compatriotes de la diaspora renvoient leur prochain séjour au pays, pour après le mois d’octobre. Trop de bruits nous encombrent les esprits, et trop de savants, de journalistes forts en thème et des intellectuels de génie prédisent tout et rien sur les plateaux des télévisions où les débats ressemblent de plus en plus à des oraisons funèbres anticipées, mal cousues mais surtout non sollicitées ni souhaitées.
 
Si ce tableau peut trouver un fondement dans un certain ressentiment face à la multiplication des inerties, des malfaisances et des silences, rien dans l’air n’autorise des attitudes de sédition larvée et d’invitation à fuir son pays. Avons-nous pensé à nos enfants, ces écoliers innocents qui ont besoin de calme et de discours positifs,
 
Quand nous aurons tous fini d’avoir raison, nous nous découvrirons tout d’un coup collectivement fautifs. La pire des attitudes est celle qui consiste à quitter le bateau au moindre signe de vents contraires, sans attendre pour savoir et bien comprendre ce qui peut arriver, sans ne se soucier ni se souvenir du rôle que l’on tient près du gouvernail. Puisse l’humilité, l’honnêteté et un peu d’intelligence nous renseigner que les premiers à fuir une maison en feu, sont souvent les premiers soupçonnés dans les enquêtes ? Puisse l’histoire nous montrer comment certains avaient fui la lèpre pour trouver le choléra devant ? La critique doit être libre certes, mais la sagesse doit également être de règle, pendant que le sens de la responsabilité devrait gouverner toutes les attitudes. Les partisans du repli identitaire, parce que des consultations s’annoncent, comprennent-ils que le Cameroun est partout le même, et que la république et l’Etat, tant qu’ils restent construits et structurés de façon impersonnelle, ne s’ébranleront jamais, sinon pour renaître toujours dans un système ?
 
Non, ne fuyez pas le pays, et ne démissionnez pas face aux épreuves collectives qu’impose le temps à la nation. Jamais personne ne montrera une peinture parfaite d’un Cameroun en ce mois de juillet 2025, mais jamais je ne pardonnerai à personne, de semer la peur, de crier sur tous les toits que nous sommes morts et enterrés avant le jour, ou que rien ne vaut plus la peine dans notre pays. Que de vols, de corruptions, de haines, de méchancetés gratuites, de fractionnismes et de sectarismes ? Tout ça c’est vrai, et tout ce que récitent les ministres démissionnaires n’est pas étranger à notre réalité. Mais il y a l’art et la manière, la sincérité et les ambitions, les calculs et les mensonges, les inquisitions et les dessous de table. Que faisons-nous du Cameroun dans tout ça et avec tout ça ? Parler comme si on se trouve en dehors est si bête et si injuste, parce que le pays demeure et demeurera ce que nous en déciderons tous ensemble./.
 
Yaoundé, le 02 juillet 2025
 
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