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© Repères : Arthur L. Mbye
- 02 Aug 2017 08:52:09
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CAMEROUN :: BOKO HARAM : Le monstre opère une autre mutation :: CAMEROON
Au cours du mois de juillet qui vient de s’achever, la secte islamiste a frappé cinq fois le Cameroun et fait une trentaine de morts. Conséquence, les autorités camerounaises ont restauré le couvre-feu.
Face à la résurgence des attentats kamikazes dans la région de l’Extrême Nord, les autorités camerounaises ont décidé de réinstaurer le couvre-feu dès 20 heures locales. Surtout qu’en plus de connaître un regain d’attentats-suicides, l’Extrême Nord est depuis quelques semaines l’objet de prises d’otages ainsi que des incursions armées de la secte terroriste nigériane Boko Haram.
Dans un communiqué rendu public le 29 juillet 2017, le préfet du Diamaré à Maroua, Ernest Samuel Ebelle, a annoncé «des contrôles d’une intensité particulière en vue du respect scrupuleux de la réglementation de crise prescrivant l’interdiction de la circulation des motos-taxis à partir de 20h et la fermeture systématique des débits de boissons».
La décision prise à l’issue d’une réunion de sécurité entre les responsables administratifs de la région institue également des patrouilles de la police, de la gendarmerie et des militaires une fois la nuit tombée. Elle cible par ailleurs, aussi les locaux à exploitation commerciale à partir de 18 heures. Au cours du mois de juillet qui vient de s’achever, les attaques répétées et de nombreuses incursions en territoire camerounais des terroristes ont causé parmi les populations, une psychose.
«Plusieurs jeunes filles portant des charges explosives en provenance du Nigeria ont traversé la frontière au point d’être actuellement en divagation dans différentes localités de l’Extrême-nord». Boko Haram, qu’on dit diminué militairement, «reste une menace sérieuse dans l’Extrême-Nord du Cameroun», croit savoir un expert de l’International Crisis Group.
CHANGEMENT DE STRATÉGIE
Dans son analyse, il estime que la saison des pluies en cours entraîne la multiplication des attaques terroristes. Dans la soirée de samedi 29 juillet 2017 par exemple, trois kamikazes tous de sexe féminin ont trouvé la mort en faisant exploser leurs charges. Des attentats qui ont fait un mort parmi les civils. Des blessés ont été directement pris en charge dans les institutions sanitaires environnantes, où des sources hospitalières affirment que leurs jours ne sont pas comptés.
Selon des informations fiables, la secte islamiste vient ainsi de changer de stratégie, évitant ainsi des affrontements armés au profit des explosions des adolescentes venues du Nigeria voisin. Une semaine plus tôt, c’est la localité de Meme à une dizaine de kilomètres de la ville de Mora, qui accueille de nombreux déplacés nigérians et victimes de la guerre contre Boko Haram, qui a été frappée. Les kamikazes ont causé cinq morts et une cinquantaine de blessés.
La localité de Meme qui est un important centre économique abrite aussi le siège de la Force multinationale mixte (Fmm) constituée des armées du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad dans la guerre contre le groupe Boko Haram. Le 12 juillet 2017, le ministre de la Communication a officiellement annoncé la mort de 14 personnes dans un attentat dans l’Extrême-Nord. Dans le même temps, le trihebdomadaire l'Œil du sahel, journal qui traite spécialement de l’information de proximité sur le Nord Cameroun, faisait état de 19 morts.
Mercredi 26 juillet, deux gendarmes camerounais ont été tués dans une attaque perpétrée dans l'Extrême-nord par des djihadistes. De source militaire, Boko Haram a attaqué une position de la gendarmerie à Sagmé, une localité de l'Extrême-nord située à 20Km de Fotokol, ville frontalière du Nigéria. La région de l'Extrême-Nord du Cameroun est confrontée à de fréquentes attaques, dont des attentats suicides, attribuées au groupe djihadiste nigérian Boko Haram.
Cette menace sécuritaire dans le Nord du Cameroun contribue à enclaver la région. Au moins 200 combattants de Boko Haram ont attaqué dimanche 31 juillet la localité de Kolofata dans l'Extrême-Nord du Cameroun et au moins cinq personnes ont été tuées et huit autres enlevées. Au total donc, au cours du mois de juillet, les islamistes de Boko Haram ont causé la mort de plus de trente personnes dans l’Extrême Nord du Cameroun.
Pour davantage faire face à cette barbarie, les autorités camerounaises ont appelé à la solidarité internationale pour mieux lutter contre Boko Haram. Elles préconisent par ailleurs, la fermeture de la frontière entre le Cameroun et Nigeria pour juguler les excursions de Boko Haram.
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