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© Le Messager : Donat SUFFO
- 05 May 2017 09:23:46
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CAMEROUN :: Journée Internationale du travail : Le gouverneur du Nord-ouest supplie les travailleurs :: CAMEROON
Il convie les travailleurs à envoyer leurs enfants à l’école et à tourner le dos à la désobéissance civile.
« Il y a un temps pour être en colère et un temps pour tempérer et pardonner ». Ces propos sont du gouverneur Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo, à la suite de Nforba Lawrence porte-parole des différentes centrales syndicales à la place des fêtes de l’avenue commerciale de Bamenda. C’était lundi dernier 1er mai 2017, à l’occasion de la célébration de la 131e édition de la Journée internationale du travail (Jit) placée sous le thème « dialogue social, croissance économique et cohésion nationale ».
Une journée qui se célèbre dans un contexte marqué par la crise anglophone. Une fois de plus, les habitants de la cité capitale ont observé « les villes mortes », ce mouvement de désobéissance civile lancé depuis novembre 2016 par un certain consortium. Et ce n’est pas de gaîté de coeur que le porte-parole des syndicalistes a relevé pour le décrier, le sérieux coup qu’a pris l’économie de la région, du fait de cette crise.
« Certains travailleurs ont perdu leur emploi, des entreprises ont mis la clé sous le paillasson, la coupure d’internet a mis à genou certaines structures, l’état désastreux des routes à Bamenda est un frein pour les activités des taximen, certains leaders syndicaux sont en fuite, personne n’est content de laisser ses enfants à la maison ; ceux qui payent le plus lourd tribu de cette crise ce sont les employés du secteur privé » a énuméré le syndicaliste pour qui, aux conséquences de cette crise, il faut adjoindre la traditionnelle inexistence de la sécurité sanitaire, le non reversement des cotisations et autres allocations familiales à la Cnps par les employeurs.
Le gouverneur de la région a pris langue avec le porte-parole des syndicalistes sur les pertes économiques endurées depuis le début de cette crise. Adolphe Lélé Lafrique se fondant sur les statistiques puisées à bonne source révèle que dans le secteur de l’éducation, la région perd en moyenne 600 millions de francs mensuellement, contre 815 millions dans le secteur du tourisme/hébergement/restauration, un milliard dans le secteur des banques et 2 milliards dans les autres secteurs.
D’où son appel à la prise de conscience mais surtout à ne plus prêter l’oreille aux sirènes de la désobéissance civile lancées par « des gens sans scrupule qui résident à l’étranger ».
Enfant prodigue
S’il a pris acte de la « franchise des syndicalistes », il est d’avis que « défier le gouvernement n’est pas la meilleure manière de solutionner un problème ». Au bout du compte, il reconnaît que « la population du Nord-Ouest a assez souffert sur le plan économique, nos enfants ne partent plus à l’école ».
Toutefois, il invite les travailleurs et partant la population de ne plus mettre « leur talent au service de la division et de la destruction ». Les pertes sont déjà assez énormes, le temps est venu pour ouvrir une nouvelle page, a déclaré le gouverneur de la région. Et de « féliciter les employés et les employeurs qui se sont mobilisés aujourd’hui dans un élan patriotique citoyen et républicain pour montrer que le Cameroun est debout, il l’est à Bamenda, dans l’ensemble de la région du Nord- Ouest.
Ils ont démontré que quel que soit le problème, l’Etat est encore fort dans la région, les activités économiques se poursuivent malgré les problèmes, j’en appelle aux autres de se remobiliser et de reprendre du service ; les enfants de reprendre le chemin de l’école ; les opérateurs économiques qui ont fermé leurs entreprises de les rouvrir et que les activités reprennent définitivement dans le Nord-Ouest ».
Pour ceux qui sont encore réticents, a-t-il poursuivi « je leur rappelle la main tendue du chef de l’Etat à ses filles et ses fils. Comme l’enfant prodigue, ils sont toujours les bienvenues chez le père. Le chef de l’Etat a déjà fait beaucoup et il est même prêt à aller au-delà, s’agissant des enseignants et du système judiciaire ; tout cela a été couronné par la mise en place de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme ; autant d’actes posés pour réconcilier les Camerounais avec eux-mêmes et à la veille de la célébration de la fête nationale, l’occasion est donnée aux uns et aux autres de démontrer que nous sommes une nation Une et Indivisible ».
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