SOA : L’insalubrité qui vient des rigoles
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: SOA : L’insalubrité qui vient des rigoles :: CAMEROON

Les propriétaires des étals en face de l’Université de Yaoundé II y déversent des ordures qui dégagent une odeur nauséeuse.

L’aménagement de la route de SOA, une banlieue de Yaoundé a doté cette dernière de grandes rigoles pour son assainissement et la canalisation des eaux de ruissellement. En face de l’entrée réservée aux étudiants comme à l’entrée principale, le long de la rigole, il se dégage une odeur pestilentielle. La raison de cette situation qui exige que l’on se cache le nez lorsqu’on l’approche est le mauvais comportement des populations riveraines plus précisément les propriétaires des petits espaces commerciaux qui jouxtent la rigole.

Sur environ trois cent mètres de route, les restaurants, les boutiques de commerce général et les secrétariats bureautiques se bousculent. Une source dans les services techniques de la mairie de SOA déplore le phénomène et explique que, «nous sommes un peu dépassés par le manque de civisme des populations qui font du commerce dans le secteur du campus. Il a été instauré une trêve tous les jeudis matins dans le but de rendre la zone viable et propre. Nous constatons malheureusement que ces commerçants sont toujours indisciplinés.

Cette boue devenue noire est le fruit des eaux ménagères, des urines et de tout ce qui ne les sert plus». Tout le monde essaye d’exploiter le moindre espace. Dans la rigole, on retrouve toutes sortes d’immondices : bouteilles plastiques, emballages plastiques, déchets de fruits tels que l’ananas ou de banane, des résidus de carton, etc. Personne n’avoue être responsable de cette insalubrité grandissante.

L’arrivée des détritus de toute nature a créé de petits barrages qui permettent aux boues noires de stagner et leur décomposition est à l’origine de ce relent peu recommandable qui se dégage de la zone à forte affluence. Interrogés, chacun accuse les exploitants d’en haut puisque la zone est en pente. «Après ma journée de travail, je nettoie mon espace de commerce et mes ordures sont jetées dans le bac à ordures d’Hysacam.

Certaines personnes travaillent de nuit et lorsqu’elles ont fini de travailler, leurs ordures finissent leur course dans la rigole. Pendant la saison des pluies, les eaux de ruissèlement nettoient la rigole ce qui n’est pas le cas en ce moment d’où la mauvaise odeur», affirme Thierry Olen Sani, propriétaire d’un espace de commerce. Malgré cette odeur nauséabonde, force est de constater que pour les étudiants qui viennent se restaurer ici, ventre affamé n’a point de nez. En file indienne, ils se bousculent, se bagarrent et se traitent de tous les mots lorsqu’il faut se trouver qui un bout de pain qui des beignets accompagnés du haricot.

Calvin Awana, étudiant en première année licence en droit affirme que, «on n’a pas le choix parce qu’il faut vite manger quelque chose et retourner dans les amphithéâtres. On sait qu’on est là pour un court instant. Pour manger, on pense à ce qu’on mange uniquement et on fait l’effort d’ignorer le reste», dit-il tout souriant. Seulement, cette situation impacte sur l’environnement et sur la qualité de l’eau de source à laquelle a recours la majorité de la population.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo