Télévision : « The Voice » version Afrique francophone
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La célèbre émission est déclinée sur Voxafrica depuis samedi dernier afin de dénicher la plus belle graine de voix de cette partie du continent.

Après « L’Afrique a un incroyable talent » et son jury cinq étoiles (Angélique Kidjo, Claudia Tagbo et Fally Ipupa) actuellement diffusé sur l’antenne d’A+, une des chaines du groupe Canal+, c’est au tour du concept de « The Voice » d’offrir ses charmes au public africain. Les deux mastodontes vont toutefois soigneusement s’éviter, le produit du groupe Bolloré préférant squatter la case du vendredi soir tandis que le concours de chant va s’emparer des sacro-saints samedis dans le créneau si convoité par les annonceurs du prime-time de la soirée. Même à distance, l’affrontement feutré entre les deux rivales sera scruté, chacune jouant la carte du programme télévisuel de divertissement décomplexé mais prestigieux.

Le télé-crochet « The Voice », dont la version originale est produite depuis 2010 au Pays- Bas par la société Endemol (derrière les émissions Star Academy, Money Drop, Secret Story entre autres sur la française Tf1) va aussi à l’abordage d’un public des tropiques qui devient l’une des nouvelles cibles de l’industrie mondiale des variétés. Il a fallu du temps certes pour que l’Afrique sorte de l’ornière, mais depuis samedi dernier, les téléspectateurs peuvent se câbler sur une chaine continentale, en l’occurrence Voxafrica, pour suivre des performances « 100% vocal » des talents biberonnés au sein de la mère de l’humanité. Le concept du format performe dans une dizaine de pays, cumulant presque partout de bonnes audiences.

Des candidats se succèdent durant des auditions à l’aveugle au cours desquelles ils devront prouver par le seul usage de leurs cordes vocales qu’ils ont la texture nécessaire pour poursuivre l’aventure. Le jury, fauteuil tourné, n’a que l’ouïe comme unique guide dans le vestibule des décibels. Si l’un de ses membres succombe aux variations des diverses mélopées, il peut appuyer sur un bouton, un « buzzer », lui permettant de convaincre l’élu de rejoindre son équipe de prodiges. L’aventure va, après cette étape, se poursuivre au fil des semaines (pour « The Voice » Afrique francophone durant 17 unités de temps du 15 octobre 2016 au 04 février 2017), passant par les étapes des battles qui sont des duels entre voix et le stade des finales.

Un grand show

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les moyens ont été déployés pour que la déclinaison francophone puisse tenir la note face à ses consoeurs hexagonale, nigériane et sud-africaine où la mécanique est déjà bien rodée sur les lucarnes télévisuelles. Le plateau respecte le cahier des charges de la franchise et les effets visuels sont saisissants. Au micro de présentation, c’est l’incontournable Claudy Siar qui s’y colle, lui qui officie depuis des années sur Rfi dans ses fameuses « Couleurs Tropicales ».

Il joue les maitres de cérémonies devant un jury de voltigeurs de la chanson. La belle Camerounaise Charlotte Dipanda est la caution féminine tandis que le Congolais Pascal Lokua Kanza a enfilé la tunique du vieux sage. A leurs côtés, le rossignol congolo-centrafricain Singuila qui fait une belle carrière en France et le « Magic System » ivoirien A’salfo, dont le groupe a écoulé des millions de galettes à travers le monde.

Samedi dernier, un Camerounais a déjà pu franchir le cap des auditions à l’aveugle, Malgic, 21 ans, pour sa reprise de « Je t’aime » de Lara Fabian. Si l’engouement a été perceptible sur les réseaux sociaux pour la première, les critiques n’ont pas manqué. Trop peu de titres africains interprétés (sur dix pistes chantées, seulement quatre sonorités locales dont « C’est la vie » d’Henri Dikongué »), l’overdose d’intermèdes publicitaires constatée par les internautes, des jurés par instant maladroit et un rythme global un tantinet jugé lent.

Les débuts étant généralement laborieux, « The Voice » a encore le temps d’huiler sa grosse machinerie qui a le délicat pari d’injecter une bonne dose d’identité africaine au risque de rester cantonnée dans le pastichage des « The Voice » occidentaux. Le tout dans une Afrique francophone modelée pour 17 pays : Côte d’Ivoire, Cameroun, Bénin, Togo, Burkina Faso, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Équatoriale, Mali, Sénégal, Guinée, Burundi, Niger, Tchad et Rwanda.

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