Enquête sur la contre-performance du Cameroun
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Enquête sur la contre-performance du Cameroun :: CAMEROON

Dongmo : son entraîneur accrédité par le Congo
Elle a disputé la finale de cette discipline à Rio, améliorant son classement mondial de la 32ème à la 10ème place.

Auriol Dongmo s’est qualifiée pour Rio parmi les derniers athlètes. Elle a obtenu sa qualification en projetant la boule du lancer de poids à 17m76. Elle occupait la 32ème place mondiale à l’entrée des jeux, et son objectif était de se qualifier pour la finale, c'est-à-dire occuper une des douze places réservées.

Elle a fait une prestation de 17m92 qui l’a propulsée à la 10ème place, battant de ce fait son propre record et celui du Cameroun. Un double objectif atteint, qui porte l’estampille de son entraîneur personnel, le Marocain Lajh Fatihi Mohamed avec qui elle travaille depuis plus d’un an à Casablanca. Elle était accompagnée à Rio par le Camerounais Athanase Oloko, entraîneur national des lancers. Elle a eu la chance de continuer à bénéficier des services du Marocain, car celui-ci a été accrédité par le Congo pour l’athlète Franck Elemba, qui a terminé à la quatrième place chez les messieurs.

Grâce à un entraînement spécifique non rémunéré, Auriol Dongmo a donc largement atteint ses objectifs à Rio.


Njikam boxe sans son entraîneur
Boxe. Plusieurs espoirs étaient portés en Hassan Ndam Njikam, mais au niveau des professionnels on est loin des amateurs au menu à Rio. «Plusieurs performances collectives sont accompagnées par un seul entraîneur et deux ou trois adjoints, mais les performances de champions dans les disciplines individuelles ont toujours l’empreinte d’un technicien qui connaît bien l’athlète ».

Voilà ce que nous a dit un directeur technique national (Dtn) d’une discipline individuelle. Nous l’avons vérifié avec nos boxeurs à Rio. Youssef Barit est l’entraîneur personnel d’Hassan Ndam, et l’ancien champion du monde réclamait sa présence dans la délégation. Certains ont crié au scandale, estimant que l’athlète était capricieux. Il disait d’ailleurs :

« Il est celui qui me connait bien, c’est grâce à lui que je me suis qualifié ». Par un tour de magie à la camerounaise, Youssef avait obtenu un badge et l’accès au camp d’entraînement, mais peut-être un peu tard. La suite, on la connait. Elimination directe dès le premier combat. Pour ses performances au niveau continental, Wilfried Seyi est bien encadré. Rim Seyi son père et ancien champion d’Afrique de boxe zone 4 s’occupe du physique et de la nutrition de son gosse au quotidien. Francis Trepang, un « inconnu » ancien boxeur de 28 ans est son entraîneur des pattes avec qui il fait au moins 50 rounds par semaine.

Qualifiés en mars  2016, Seyi et les deux autres Smaila et Fotsala ont été mis en stage externe à Yaoundé, sous la seule responsabilité de Serge Alain Ngatcha, entraîneur national de boxe. Pendant que leurs potentiels adversaires se sont lancés à la quête des tournois dans le monde pour parfaire leur préparation. Même lorsqu’on leur admet quelques semaines en Ukraine pour leur bourse olympique, ni Rim Seyi, ni Francis Trepang ne font partie de la délégation.

« Les boxeurs sont de catégories différentes, il est dans ce cas très difficile de leur donner un entrainement collectif », nous lance un entraîneur spécialiste des sports de combat. Seyi a toutefois, pour sa première participation aux JO, remporté un combat dans sa catégorie face à un boxeur plus expérimenté. Eliminé en 8ème de finale, il occupe au moins le 16ème rang des boxeurs mondiaux de sa catégorie.


Mbumi a préparé les J.O au Mateco
Triple saut. Son entraîneur était absent à Rio. Elle était accompagnée de Patrice Kinang, entraîneur national des sauts horizontaux. Sandrine Mbumi est une athlète qui est suivie depuis trois années par son entraîneur personnel, qui était absent de la délégation camerounaise à Rio. Charles Kouoh Kottè, pour ne pas le citer est resté au pays, malgré sa double casquette de secrétaire général de la fédération camerounaise d’athlétisme.

L’athlète s’est fait accompagner à Rio par Patrice Kinang, entraîneur national des sauts horizontaux. Après avoir obtenu sa qualification en juillet 2015, elle a continué à vaquer à ses occupations d’enseignant d’éducation physique jusqu’à 3 mois des Jeux pour faire sa préparation au Cameroun, au Mateco de Ngoa-Ekellé et quelques jours au stade omnisports de Limbé. Loin de son entraîneur personnel, elle n’a pas pu réaliser les 14m16 qui lui avaient permis de se qualifier.

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