Au Tribunal - Me Harissou à la barre : l'audition de deux policiers attendue ce jour
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Plus que deux mois et Me Harissou passera son deuxième anniversaire à l’ombre. Et on ne peut pas dire que son procès, qui connaît une nouvelle audience demain, avance à pas de géant, entre les renvois, le changement de collégialité, les témoins de l’accusation qui traînent les pieds pour comparaitre, et les accusés mêmes, absents à l’audience du mois dernier, parce que l’administration de la prison n’a pas ‘pu’ les conduire au procès.

Quand donc saura-t-on le fin mot de ce procès qui tire en longueur et ou des pères de familles, chefs d’entreprises sont privés de liberté ? Déjà six audiences demain et l’accusation n’a toujours pas dévoilé ses batteries. Tout ce que l’on sait, c’est que Me Harissou et Aboubakar Siddiki, un leader de l’opposition comparaissent pour « rébellion et outrage au Chef de l’Etat ».

Notions élastiques à souhait, que le commissaire du gouvernement devra développer à la barre. Pour l’heure, les accusés attendent encore que les témoins cités se présentent, notamment les deux policiers qui ont diligenté le début de cette affaire.

On sait que pour la même affaire, Ebole Bola, Rodrigue Tonguè et Baba Wame, trois journalistes répondent des faits de non-dénonciation d’actes de terrorisme. Des Organisations non gouvernementales de défense de liberté d’expression, Amnesty International et Reporters sans frontières ont demandé aux autorités camerounaises l’abandon des poursuites «immédiatement et sans condition» contre les prévenus.

Dans ce procès inédit qui lie un notaire de réputation internationale et un responsable de parti politique, Me Harissou est défendu par Me Jacques Mbuny, Me Francois Cantier et Me Assane Ndiaye. Aboubakar Sidiki est défendu par Me Song. Selon CL2P, une Ong de droit français, les principaux accusés « sont ainsi les victimes d’une cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime en place ».

Que cache ce qu’il est convenu d’appeler « l`affaire Harissou »? On se souvient que dans la journée du 27 août 2014, Me Abdoulaye Harissou, notaire à Maroua a été invité par téléphone à se rendre dans les services du gouverneur de l’Extrême-Nord, y étant, il est mis aux arrêts par des responsables de la Dgre (Direction générale de la recherche extérieure), qui l’y attendaient.

Manu militari, il est transféré le même jour par avion militaire dans les locaux de la Dgre à Yaoundé. Commence alors l’affaire Harissou…qui va aboutir, plus d’un an de détention, au procès qui se poursuit demain au tribunal militaire.

Les deux policiers cités comme témoins depuis deux audiences seront-ils présents à la barre ? Le journal Kalara, dans son édition du 17 mai 2016, rappelle que l’audience du 15 avril dernier n’a pas fait avancer ledit procès.

«Principal souci, le commissaire du gouvernement a déroulé au tribunal présidé par le colonel Abega Mbezoa épouse Eko Eko, les difficultés qu’il éprouve à faire comparaître ses témoins, deux commissaires de police » en service à la Direction Générale de la Recherche Extérieure (Dgre)», écrit-il.

Selon notre confrère, on apprend que le procureur de la République a relaté qu’un huissier de justice commis par ses services a été refoulé dans les services de Martin Mbarga Nguélé, le délégué général à la Sûreté nationale (DGSN). C’était les 5 et 6 avril 2016. Celui-ci devait servir un exploit tenant lieu de convocation des Commissaires Essomba et Mbouyom devant le tribunal militaire. Affaire à suivre…

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