Affaire Harissou : des policiers cités comme témoins attendus à la barre
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Après plus d’un an de détention, le procès Harissou qui a commencé le 22 janvier 2016 au tribunal militaire de Yaoundé connaitra donc une 5e audience le 18 mai prochain devant la même juridiction.

A la demande des avocats de la défense et avec l’approbation de la hiérarchie de la justice militaire, le dossier Harissou va changer de main à l'audience prévue pour se tenir demain mardi 18 mai 2016 au tribunal militaire. L’objet de ce renvoi ?

Une nouvelle composition du tribunal. Mais les débats vont suivre leurs cours avec la comparution attendue des deux fonctionnaires de police sollicités par le tribunal. Les deux commissaires de police cités dans l’affaire n’étaient pas présents au tribunal à la dernière audience, malgré la demande pressante du commissaire du gouvernement.

«Le Tribunal continue de mobiliser les moyens nécessaires pour obtenir la comparution des deux policiers devant la barre». Notre confrère révèle pourtant que quelques heures avant l’audience, la commissaire du gouvernement s’était rendu à la Délégation générale à la Sûreté nationale. Il voudrait rencontrer le délégué Martin Mbarga Nguelé afin d’obtenir la comparution des deux fonctionnaires de police.

Pour Me Claude Assira, avocat au Barreau du Cameroun, «Toute personne citée dans une affaire au tribunal est obligée de s’expliquer pour la manifestation de la vérité. S’agissant de ces deux policiers, le tribunal peut leur décerner un mandat de comparution qui va les obliger à se présenter devant la barre». Ces policiers sont cités comme témoin du Ministère public.

Selon l’un des journalistes aussi mis en cause, «nous sommes entrés en contact avec les deux policiers lorsque nous avions écrit au Dgsn pour savoir s’il était au courant d’un éventuel mouvement de déstabilisation en préparation à l’époque. En recoupant l’information, j’ai interrogé l’un des commissaires, qui m’avait répondu qu’il n’avait rien à dire sur ce sujet, raison pour laquelle ils devraient témoigner devant la barre».

Le notaire sera à la barre avec l’opérateur économique et leader d’un parti d’opposition, Aboubakar Siddiki. Ils sont accusés d’avoir aidé la commission d’entreprises criminelles au Cameroun, notamment d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Ils ont été ainsi inculpés pour «complicité d’assassinat, de détention et de port illégaux d’armes et munitions de guerre, hostilités contre la patrie, révolution, outrage au président de la République». Des faits qui se seraient déroulés entre 2013 et 2014.

Les accusés qui ont toujours nié les faits, réclamant les preuves, sont soupçonnés d’intelligence avec les attaques perpétrées à Gbiti dans la frontière avec la Centrafrique, dans la nuit du 16 novembre 2013 avec un bilan de 7 morts. Puis dans la journée du 5 décembre, au camp du Bataillon d’intervention rapide (Bir) à Oundjiki qui avait été pris d’assaut.

Accusé, dit-on, sur la base d’écoutes téléphoniques, d’avoir été en contact les 16 et 17 octobre 2013 et les 16 et 17 novembre 2013 avec les rebelles qui ont mené les attaques aux frontières de l’Est, Me Harissou a indiqué qu’à cette période, il se trouvait hors du pays et que son roaming ne fonctionnait pas.

D’après des sources proches de l’enquête, il cite comme témoins l’ex-président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle, le président de la Conac, Dieudonné Massi Gams et le journaliste Zachary Ngniman avec lesquels il se trouvait dans un forum à Bruxelles.

Il cite également le premier conseiller de l’ambassade du Cameroun en France, M. Atangana, avec qui il a pris part au déjeuner des ambassadeurs d’Afrique francophone offert par le Conseil supérieur du notariat français…

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