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© Cameroon Tribune : Josiane R. MATIA
- 11 May 2016 00:00:00
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CAMEROUN :: Football : Quand la mort rôde :: CAMEROON
Les problèmes cardiovasculaires souvent à l’origine des décès chez les sportifs de haut niveau.
Le Cameroun vient d’enregistrer deux cas de mort subite chez des footballeurs en 48 heures. Alors que tout le monde est encore sous le choc du décès, sur le terrain, de Patrick Ekeng Ekeng le 6 mai dernier en Roumanie, on apprendra, en effet, que la gardienne de but de Femina d’Ebolowa, Jeanine Ndjomnang, a également rendu l’âme du côté de la région du Sud. La joueuse, victime d’un malaise, serait décédée sur le chemin de l’hôpital.
Des soucis cardiaques sont les causes probables, selon les médecins dans les deux cas. Même si la polémique qui enfle en Roumanie tend à faire croire que c’est l’absence des premiers gestes qui a été préjudiciable au joueur du Dinamo Bucarest. Club qui avait déjà perdu, en 2000, un joueur, Catalin Haldan, dans les mêmes conditions. Pour en revenir au Cameroun, on a enregistré l’an passé le décès de Ngon Oben Léopold, joueur de Dynamo de Douala, en Ligue 2, qui s’est écroulé en plein match, quelques minutes après avoir reçu des soins à la suite d’un choc.
Quelques jours avant, David Njock Njock, joueur de Njalla Quan, mourait alors qu’il regardait ses coéquipiers jouer contre Apejes de Mfou. Depuis 2003, date du décès du Camerounais Marc-Vivien Foé en plein stade et sous le regard de millions de téléspectateurs lors de la coupe des Confédérations en France, on a enregistré une dizaine de cas de mort subite chez des sportifs à travers le monde. « On parle de mort subite du sportif lorsque le coeur s’accélère et bat tellement rapidement qu’il n’envoie plus de sang au cerveau pour l’irriguer. La personne s’écroule et meurt moins d’une heure après l’apparition des symptômes », affirme un spécialiste.
Pour presque 90% des cas, la cause est cardiovasculaire et était jusque-là insoupçonnée. En gros, la batterie d’examens auxquels sont contraints les clubs professionnels, pour ceux qui s’y soumettent, ne permettent pas toujours de détecter les joueurs à risque. A côté, les spécialistes évoquent également le dopage qui favorise la mort subite ou encore les exigences du haut niveau qui sollicitent excessivement les organismes.
Par ailleurs, comme le souligne le Dr William Ngatchou, chirurgien cardiaque et instructeur en réanimation cardio-pulmonaire à la Société européenne de réanimation, l’importance de l’intervention lorsqu’un sportif est victime de ce genre d’accident est primordiale. De même, qu’il faut pouvoir disposer d’une ambulance et de défibrillateurs pour une intervention efficace et rapide. Ça, c’est une autre histoire. Il reste cependant vrai que le sport aide toujours à réduire les risques d’infarctus.
Quelques cas célèbres de mort subite sur les terrains
2003 : Marc-Vivien Foé, 28 ans, décède à Lyon des suites d’un malaise survenu lors de la demi-finale de la Coupe des Confédérations contre la Colombie. Victime d’une rupture d’anévrisme, le joueur souffrait, selon l’autopsie, d’une malformation cardiaque.
2004 : -Le Hongrois Miklos Feher s’effondre lors d’une rencontre du championnat de première division du Portugal. Le joueur du Benfica, 24 ans, ne reprendra jamais connaissance et le diagnostic fait état d’une malformation cardiaque. -Le Brésilien Serginho, 30 ans, fait un malaise en plein match. L’autopsie révèle que son coeur pesait 600 grammes, soit environ deux fois le poids normal. Son club, Sao Caetano, est sanctionné.
2005 : Hugo Cunha, milieu de terrain portugais d’Uniao Leiria (1re div. portugaise) décède à 28 ans lors d’un match avec des amis, victime d’un malaise cardiaque.
2006 : Le Colombien Victor Alfonso Guerrero, 17 ans, perd connaissance lors d’une séance d’entraînement avec la réserve d’Envigado FC (1re div. colombienne) et meurt avant son arrivée à l’hôpital.
2007 : Antonio Puerta, défenseur espagnol du FC Séville de 23 ans, rend l’âme trois jours après plusieurs arrêts cardiaques. Il s’était d’abord évanoui sur le terrain, au cours d’un match de championnat, puis dans les vestiaires. Il souffrait notamment d’une anomalie du rythme cardiaque.
2012 : Piermario Morosini, milieu de terrain italien de Livourne, est victime d’un malaise survenu lors d’un match de 2e division, à Pescara à 25 ans.
2015 : Gregory Mertens, défenseur de Lokeren, 24 ans, est terrassé par une crise cardiaque lors d’un match de réserve contre Genk. Il décède trois jours plus tard.
2016 : -Le 6 mai, Patrick Ekeng Ekeng, 26 ans, décède à la suite d’un malaise cardiaque, sept minutes après être rentré sur la pelouse lors d’une rencontre de championnat roumain. -Le 07 mai, au lendemain du décès du Camerounais, le Brésilien Bernardo Ribeiro, 26 ans, succombe à une attaque cardiaque alors qu’il dispute un match amical. Le joueur de Friburguense Atlético était en vacances.
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