Cameroun,Fonction publique: Des enseignants du secondaire réclament leur intégration
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun,Fonction publique: Des enseignants du secondaire réclament leur intégration :: CAMEROON

Ils ont manifesté leur courroux à travers un mouvement d’humeur qui a été observé dans l’enceinte du Minfopra - le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le 29 mars dernier à Yaoundé.

Le Minfopra a connu une atmosphère électrique le 29 mars 2016, du fait de l’exaspération des enseignants qui ne veulent plus se laisser conter par le personnel de ce département ministériel. En fait, les enseignants du secondaire en cours d’intégration, qui ont pris d’assaut ce service public, estimant que l’attente perdure quant à leur intégration dans la fonction publique.

D’où leur attitude qui a amené le ministre Michel Ange Angouing a convoquer une réunion de crise qui s’est tenue le lendemain, c’est-à-dire le 30 mars 2016. Profitant des congés de pâques, plus d’une centaine de professeurs de lycées et collèges, comme s’ils s’étaient passé le mot, avaient rallié le Minfopra pour se faire entendre, afin de mettre fin aux tracasseries dont ils sont victimes dans le processus de leur intégration dans la fonction publique.

Il convient de relever que ces enseignants frondeurs, sont sortis des écoles de formation professionnelle en 2012 pour certains et 2013 pour d’autres. S’il faut ajouter à cela toutes les difficultés dont ils sont victimes depuis leur prise de service, la coupe est manifestement pleine. Ce calvaire vécu par les enseignants, est dû au fait que le ministre n’était pas au courant de cette situation.

Lui qui, il y a deux ans, avait fait un effort en réintroduisant les avances de solde à cette catégorie de fonctionnaires. C’est ainsi qu’au cours de la réunion de crise du 31 mars dernier, Michel Ange Angouing, a donné raison aux plaignants. Ce d’autant plus qu’il lui a été révélé que plus de 25 000 dossiers de ces enseignants du secondaire en cours d’intégration ne sont pas traités. Toute chose qui a suscité le courroux du ministre qui n’y croyait pas. 

Arborant sa toge de magistrat, Michel Ange Angouing a ordonné une enquête pour connaître l’origine d’un tel sabotage qui manifestement se trouve au sein du département ministériel dont il a la charge.

Complaintes

Cela étant, certains commentaires recueillis dans la maison mettent en lumière, « l’incompétence de quelques responsables qui ne maîtrisent pas le traitement des dossiers». Autres éléments de réponse donnés, « le manque de personnel qualifié ainsi que la vétusté des ordinateurs et autres appareils informatiques utilisés dans le système Sigipes et indispensables dans le traitement de ce type de dossiers ». 

Au-delà de ces manquements techniques évoqués, d’autres indiscrétions pointent du doigt « l’injustice avec laquelle le personnel est géré dans cette maison », pour justifier la raison d’être d’une telle situation. « Il n’est pas rare de constater qu’un agent de bureau relevant d’une direction, touche une prime supérieure à celle d’un sous-directeur relevant d’une autre direction », dénonce t-on.

Qu’à cela ne tienne, il nous est revenu que le 31 mars 2016, le chef de ce département ministériel aurait donné un délai d’un mois à ses collaborateurs pour remédier à cette situation. Ce temps suffira-t-il pour traiter un nombre aussi grand nombre de dossiers ? En tout cas, ces enseignants attendent impatiemment voir se dénouer leur situation et qu’ils puissent alors jouir du fruit de leur dur labeur. Ceci devrait inciter les responsables en charge du traitement de ces dossiers de mettre les bouchées doubles, pour ne pas se mettre à dos Monsieur le ministre.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo