Une plainte contre les policiers du Gmi
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Les syndicats de conducteurs de moto du département de la Vina dénoncent les abus des hommes en tenue.

C’est dans une correspondance de deux pages et signé des près de 1500 conducteurs de moto-taxi ainsi que des responsables du syndicat des conducteurs de moto taxi de la Vina en date du 19 février 2016, que Martin Mbarga Nguelé, le délégué général à la sureté nationale (Dgsn) a été saisi. Ces personnes dénoncent l’abus et l’arnaque dont ils sont victimes de la part des policiers du Groupement mobile d’intervention N°9 de Ngaoundéré.

« Les policiers du Gmi veulent nous pousser à la révolte. Ils nous arnaquent et nous maltraitent au quotidien. Chaque nuit, les conducteurs de moto qui sont interpellés sont contraints de débourser 5000 F.Cfa pour entrer en possession de son engin qu’ils arrachent par la force.
Ils nous menaçaient avec leurs armes parfois », écrivent les conducteurs de moto.

Selon eux, les policiers du Gmi de Ngaoundéré, depuis quelques mois se sont transformés en « bandit et ont créé un poste de péage derrière le Cifan sur la route de Belel et un autre poste de contrôle sur la route de Martap où ils exigent le payement de 1000 F.Cfa à chaque passage de mototaxi ». Les membres du syndicat de mototaxi de la Vina vont plus loin, accusant les policiers du Gmi de trafiquer les motos saisies par eux en les vendant dans le marché noir.

Autre grief porté contre les policiers du Gmi, c’est celui des arrestations et autres saisis arbitraires de motos. « Dès 20 heures, ils pistent les motos taxi et ne donnent même pas l’occasion à leur conducteur de présenter les pièces de l’engin. Ils vous invitent seulement au Gmi et sur place vous devez débourser au moins 5000 F.Cfa plus les frais de fourrière.

Tout ceci sans reçu en contrepartie », ajoute les plaignants dans leur missive au Dgsn. La dernière victime des policiers du Gmi de Ngaoundéré, selon les auteurs de la plainte est un conducteur de moto qui rentrait de son champ à Mayo-Danayel, situé après l’aéroport de Ngaoundéré sur la route de Tibati. Il a été délesté de 17.000 F.Cfa par les policiers du Gmi n° 9.

Approché par le Jour, le commandant du Gmi de Ngaoundéré parle de mauvaise foi des conducteurs de mototaxis. « Je ne suis pas autorisé à vous parler mais sachez que les voitures dont parlent les conducteurs de moto-taxi sont sous cale depuis plusieurs semaines. Ce sont des accusations qui n’ont pas lieu d’être », explique le commandant du Gmi N°9 de Ngaoundéré.

Selon lui, il n’y a pas que ses éléments qui font le contrôle nocturne dans les artères de la ville de Ngaoundéré. « Mes éléments travaillent dans les quartiers Burkina, Bamyanga et hors du centre-ville » conclut-il.

Pour conclure leur plainte, les conducteurs de moto-taxi de la ville de Ngaoundéré disent vouloir organiser une marche de protestation contre les agissements des policiers du Gmi de Ngaoundéré dans les prochains jours si l’acharnement contre eux continue. Les autorités administratives de la région se sont saisis du dossier a-t-on appris de sources.

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