Ils ont été déférés la prison centrale.

Fin de cabale pour deux redoutables gangs de braqueurs. Ils ont été rattrapés dans leur course par les éléments de la compagnie de gendarmerie de la Vina après plusieurs jours de traque. Mohamadou Laminou, Ndogmo Aristide, Mohamadou Aminou, Mohamadou Hafis, Saidou Ousmanou, Nana Abdoulaye et Abbassi Ouba se sont spécialisés dans des braquages et des vols de motos dans la ville de Ngaoundéré et ses environs.

Selon le commandant de la compagnie de gendarmerie de la Vina, le capitaine Idrissou Bouba, ce gang serait l’auteur de plusieurs cas de braquages enregistrés ces derniers temps dans certains quartiers de Ngaoundéré. Leur arrestation a été saluée par les moto-taximen de Ngaoundéré. « Ce sont eux qui nous arrachent nos engins dans la ville. Ils tuent des conducteurs de moto juste pour arracher leur moto qu’ils vont vendre à des prix dérisoires. Maintenant, nous pouvons travailler dans la quiétude. Nous sommes d’ailleurs déterminés à dénoncer toute personne qui excelle dans ce domaine », déclare Bobbo Djoubairou, un conducteur de moto.

Les fins limiers de la gendarmerie ont également réussi à mettre la main sur les assassins du couple Sainoné qui couraient toujours. Daouda Youssoufa, Amadou Wadjiri et Mohamadou Man Salihou sont les présumés assassins du meurtre de Jérémie Djidda Sainoné et de son épouse Marie Ngah. Le corps sans vie de cette dernière avait été retrouvé dans une mare de sang à son domicile le 19 janvier dernier au quartier Tongo- Falingo. Dix jours plus tard, c’est le corps sans vie de son époux, Jérémie Djidda Sainoné, pompiste âgé de 29 ans, qui a été retrouvé à proximité du Lac Tizon, à 30 km du centre-ville de Ngaoundéré par les enquêteurs de la gendarmerie. Ses bourreaux avaient alors pris le soin de lui trancher la gorge et de lui amputer son bras gauche.

Les suspects, tous conducteurs de moto appartenant aux victimes, sont passés aux aveux lors de leurs auditions par la gendarmerie. Ils ont affirmé avoir agi de la sorte après que l’épouse de Jérémie Djidda a décidé de leur retirer la gestion des motos pour non versement des frais d’exploitation. Porté disparu après la découverte dans les mêmes conditions du corps de son épouse Marie Ngah, l’époux avait d’abord été suspecté d’être l’auteur de cet assassinat. Après quelques jours d’enquête, les gendarmes de la compagnie de gendarmerie de la Vina vont retrouver les équipements de protection individuelle (Epi) de Jérémie Djidda dans une maison qui s’est avérée être celle d’un des conducteurs de moto.

Apres ce coup de filet, le commandant de la légion de gendarmerie de l’Adamaoua, le colonel Tougé Elias a demandé à la population de collaborer avec les forces de maintien de l’ordre pour que soit mis hors d’état de nuire tous brigands. Les dix braqueurs ont été déférés à la prison centrale de Ngaoundéré.