Attentats : 74 morts et 19 attaques en 26 jours
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C’est le bilan des incursions de Boko Haram au Cameroun depuis le 02 janvier 2016.

Depuis 2013, la Cameroun est harcelé à ses frontières de l’Extrême Nord du pays. Depuis cette date, le train de vie des populations est perturbé au rythme des incursions des membres de Boko Haram. Depuis, et ce avec la riposte de nos forces de défenses et de sécurité, de l’assistance des pays amis comme le Tchad et récemment de la Force multinationale mixte (Fmm), on enregistre malheureusement des embuscades.

Le 25 janvier 2016, le Cameroun a vécu l’une des attaques les plus meurtrières, en termes de pertes en vies humaines et de blessés. Les attaques de la secte Boko-Haram ont repris au Cameroun depuis le 02 janvier dernier. Par l’occasion, ils ont changé de technique. Et les attaques sur notre territoire sont devenues plus fréquentes.

En 26 jours, les terroristes de Boko Haram ont mené 19 attaques dans les départements du Logone et Chari, le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga. Au cours desquelles 74 personnes ont perdu la vie ainsi que 13 terroristes de Boko Haram. Les pertes en matériel sont énormes pour les populations mais aussi pour les forces de défenses.

Dans la journée de samedi 23 janvier 2016, trois militaires ont été tués lors d’un accrochage avec les Boko Haram. Près de 200 boeufs, moutons et chèvres ont été emportés par les terroristes de Boko Haram lors de leurs incursions en territoire camerounais. La dernière trouvaille des disciples de Shekau : la dissimulation des engins explosifs dans des sacs contenants des produits maraichers.

Cycle de la terreur

Dans cette guerre contre Boko Haram, le bilan en perte de vies humaines s’alourdit au fil des attaques depuis le début de l’année 2016. L’on est tenté de dire que c’est au cours de cette année et du mois de janvier 2016 que le Cameroun a perdu le plus d’hommes dans les attaques de Boko Haram. Les populations des localités les plus touchées ont perdu le sommeil. Elles qui croyaient à une accalmie, voire à la fin de la guerre, se rendent compte que l’ennemi ne dort pas. Le cycle de la terreur semble bien se mettre en branle. Tout comme nos forces de défenses qui s’adaptent progressivement à la perpétuelle mutation des modes opératoires des membres de la secte Boko Haram. Hier, mardi, 26 janvier 2016, les militaires du Bir ont capturé à Achigachia et dans une localité nigériane de Gakara 09 membres de Boko Haram et tué une dizaine d’autres au cours d’une opération.

Ils ont également réussi à détruire 03 blindés à chenilles ainsi qu’un véhicule des Boko Haram. Avant cette riposte de notre armée, un chef de Boko Haram de nationalité nigériane a été interpellé par les membres du comité de vigilance de Fotokol dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier. Il a été remis aux militaires du Bir. C’était dans la localité de Fima. Le lendemain, le 13 janvier un adolescent va se faire exploser devant une mosquée à Kouyapé, tuant 13 personnes et blessant un autre.

Le temps d’une accalmie et revoici les Boko Haram avec un autre attentat dans la localité de Nguetchewé où les populations vont être réveillées par une forte explosion dans une mosquée du quartier. Le bilan est lourd. 05 personnes tuées. Tous des musulmans surpris à l’aurore dans leur mosquée. Alors que la mobilisation et la riposte des forces de défense et de sécurité s’organise, c’est un civil qui est retrouvé mort dans la nuit du 24 janvier 2016 dans la localité de Limani, dans le Logone et Chari, après une incursion des éléments de Boko Haram. Quelques jours plus tôt, c’est le chef du canton de Fima, toujours dans le Logone et Chari qui a été égorgé avec deux de ses notables au cours d’une attaque.

Les assaillants réussiront à emporter du bétail et piller plusieurs maisons d’habitation. Cette année 2016 a débuté par un attentat le 02 janvier, où une adolescente s’est fait exploser près du stade municipal de Kolofata, dans le Mayo- Sava. Seule la porteuse de la charge a été tuée par son engin. C’était là la reprise des attentats kamikaze qui avaient connu une certaine accalmie au mois de décembre 2015. La même nuit, une horde de criminels de Boko Haram vont assiéger la localité de Mozogo dans le Mayo-Moskota, dans le département du Mayo-Tsanaga, tuant deux villageois et blessant un troisième. Au cours de cette incursion, les membres de Boko Haram vont piller boutiques, maisons et emporter des dizaines de bétails et d’importants biens matériels des villageois. Le même jour, des assaillants de Boko Haram vont attaquer le village d’Olamsao, dans l’arrondissement de Makary. Là, un Camerounais a été tué, un autre blessé, et 61 cases incendiés.

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