Deux présumés preneurs d’otages arrêtés
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Ils ont été interpellés dans une agence de voyages par les policiers des Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir).

C’est dans la matinée du samedi, 16 janvier 2016, qu’Amadou Hamadou alias Dogo, le présumé chef de gang des preneurs d’otages dans l’arrondissement de Martap a été localisé par l’une de ses victimes au moment où il s’apprêtait à prendre un bus à destination de Tignère. La police est aussitôt alertée. Neuf éléments des Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir) conduits par l’inspecteur de police principal Hamadou Monglo prennent d’assaut l’agence de voyages Narral située au centre-ville de Ngaoundéré. Le présumé chef de gang des preneurs d’otages et un de ses complices sont arrêtés. Ils sont conduits manu-militari à la base des Esir de Ngaoundéré.

Lors de son audition par les policiers, Amadou Hamadou alias «Dogo » à la tête d’un gang de huit personnes passe aux aveux. Il reconnait avoir enlevé Daouda Garga, chef du village Ngaounang et Baba Bello du village Makan 1. Lors de la fouille une somme d’argent est retrouvée dans une des poches du boubou d’Amadou Hamadou alias Dogo et une Carte nationale d’identité (Cni) établie il y a quelques jours. « C’est lui qui nous a enlevés, mon père et moi. Il a fallu que nous payions 10.000.000 F.Cfa après des jours de captivité. C’est lui le chef. En brousse on l’appelait Dogo », témoigne Babba Bello, ex-otage.

« Ne le laissez par s’enfuir. Il risque de revenir nous égorger tous au village » implore-t-il. « Dieu a entendu nos prières. Dogo a été arrêté. Il est aux Esir. Gloire à Dieu », se réjouit pour sa part Alhadji Daouda Garga. « C’est un homme dangereux. Soyez vigilants. Il ne doit pas s’enfuir », recommande ce dernier aux policiers. C’est sous forte escorte de conducteurs de mototaxi, d’éleveurs et de bergers mobilisés pour la circonstance que les deux bandits ont été transférés à la Division régionale de la Police judicaire (Drpj) de l’Adamaoua où une enquête est ouverte.

40.000.000 F.Cfa

Dans la cour de la Drpj, Baba Bello se lâche : « C’est lui le patron des coupeurs de route. C’est un monsieur méchant et très dangereux. Il a beaucoup d’armes. C’est avec ses armes qu’il nous a menacés et qu’il a pris 10.000.000 F.Cfa pour ma libération et celle de mon père », confie l’ex-otage. Alhadji Daouda Garga lui emboite le pas. « J’ai passé les trois nuits les plus longues de ma vie à marcher en brousse avec eux sans repos. Ce n’est que lorsque Dogo a reçu l’argent qu’il m’a dit que c’est mon jour de liberté et qu’ils allaient me ramener chez moi. Au moment de mon enlèvement, les ravisseurs m’ont pris 2.800.000 F.Cfa. Ma famille est allée s’endetter pour trouver les 40.000.000 F.Cfa qu’ils avaient exigés pour ma libération. Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu. Je m’évanouissais à chaque fois qu’ils tiraient en l’air pour me faire comprendre que mon heure de mourir était arrivée. Imaginez un vieillard comme moi en train de pleurer pour être libéré, pour ne pas mourir », raconte le chef du village de Ngaounang, encore ému.

Près d’une dizaine d’éleveurs et exotages ont déjà été entendus par les enquêteurs de la Pj. Depuis le début du mois de janvier 2016, une vingtaine de personnes est retenue en captivité par des groupes armés dans les arrondissements de Belel, Ngan-Ha, Ngaoundéré 3ème et Nyambaka. Un présumé preneur d’otages a été abattu par le Bir dans la nuit de samedi à dimanche dans le village Ndouar-Mayo où sept personnes ont été enlevées jeudi dernier. Les recherches des otages se poursuivent, a-t-on appris de sources sécuritaires.

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