Les chaussées toujours « confisquées » dans les Marchés
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Les commerçants délaissent les espaces prévus pour proposer leurs produits sur la route.

Les commerçants des espaces marchands de Douala semblent presque tous porteurs d’un étrange virus. Celui de l’occupation anarchique des trottoirs et de la chaussée. Qu’il s’agisse d’un marché conventionnel, aménagé avec boutiques, ou encore d’un espace qui a vu le jour par la force des choses. Inauguré en 1982, le Marché central de Douala, par exemple, comprend des dizaines de boutiques, des espaces réservés à la restauration et d’autres commodités. Mais cela n’empêche pas de très nombreux vendeurs de se retrouver en grande majorité sur la chaussée. Tout y passe, vêtements, laits de toilette, offre en soins de beauté (pédicure, manucure coiffure).

Non loin de là, au marché Nkololoun, le Boulevard des Nations, réhabilité il y a quelques années pour assurer la fluidité des usagers de la route, a été pris en otage par les vendeurs de vivres frais, de chaussures et de vêtements. De ce côté, c’est aux conducteurs de véhicules tout faire pour ne pas écraser les commerçants qui occupent désespérément la chaussée. Thérèse K., vendeuse de plantains et légumes explique : « Nous sommes obligés de venir vendre en route, parce que certaines clientes ne veulent pas descendre de leur voiture ». A l’incivisme des commerçants s’ajouterait donc la paresse des clients ? Notre vendeuse poursuit néanmoins : « Les boutiques ne sont pas à notre niveau, elles coûtent un peu cher ».

Le constat n’est pas très différents au marché New-Deido. La route qui relie le carrefour Coaf à celui dit « 3-Morts » a pratiquement disparu sous les étals (dont certains sont constitués d’une brouette chargée ou d’une tablette portant des vivres). Cet axe routier subit aussi la loi de l’occupation anarchique de la chaussée par les vendeurs. Une livraison de 20 minutes peut ainsi vous prendre bien plus de temps que prévu, parce qu’il faut d’abord que des vendeurs ôtent leurs marchandises du chemin.

L’administration du Marché central reconnaît l’inconfort de la situation. Des commerçants propriétaires de boutique se retrouvent également à vendre sur la chaussée. Certes, la police et les agents de la police municipale font ce qu’elles peuvent. Mais l’endroit reste constamment touffu, avec toutes les conséquences imaginables (risque d’accident, présence de pickpockets…). Darius Louzenou Tchakounté, rapporteur des commerçants, admet aussi que c’est une situation difficile. Selon lui, les boutiques brûlées en 2009 par un violent incendie ont été réhabilitées et les commerçants peuvent déjà les regagner. Pourtant, ils ne le font pas.

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