C’était dans la nuit de jeudi à vendredi dernier dans une bergerie du village Mbalang-Modibo.

C’est dans les environs de 23 heures, le jeudi 17 décembre 2015, que trois femmes âgées entre 40 et 55 ans, ainsi que deux adolescents ont été enlevés dans le village Mbalang-Modibo, situé à 25 km de Ngaoundéré, dans l’arrondissement de Ngan-Ha, département de la Vina par un groupe d’hommes lourdement armés. Selon divers témoignages recueillis par le Jour auprès de la famille des otages et du chef de village de Mbalang-Modibo, les preneurs d’otages sont arrivés dans une des bergeries de la famille Alhadji Babadji, un éleveur de la localité.

Ils ont enlevé deux femmes de son beau-père, son fils ainsi que son épouse et son beau-frère âgé d’environ 14 ans. « Avant de partir, les ravisseurs ont demandé à l’un des membres de la famille de dire au chef de famille d’apprêter la somme de 50.000.000 F.Cfa s’il souhaite revoir les membres de sa famille en vie », a expliqué le chef du village de Mbalang-Modibo, que nous avons joint au téléphone.

Joint au téléphone par le Jour, Alhadji Babadji, un parent des otages, a confirmé le rapt de cinq membres de sa famille. « Il y a les deux épouses de mon beau père, ma belle-fille ainsi que mon petit fils qui vivait avec ses grands-parents depuis quelques jours. Ils ont été pris dans la bergerie et nous ne savons pas encore grandchose de la destination qu’ils ont prise». L’information est également confirmée par les responsables de la brigade de gendarmerie de Ngan-Ha. Selon les forces de maintien de l’ordre, les ravisseurs auraient pris la route de Bilasora, un village de Ngan-Ha. Dans la journée de samedi dernier, l’une des otages a été retrouvée par des bergers de Bilasora, non loin de la grande montagne de Ngan-Ha. Epuisée et mal en point, elle a été abandonnée avec son fils par les ravisseurs.

Selon elle, les ravisseurs sont partis vers le sud de Ngan-Ha avec les autres otages. Tous étaient lourdement armés et s’exprimaient en fulfulde et anglais a-t-on appris d’une source proche de l’enquête. Depuis lors des éléments de la gendarmerie et ceux du Bir ainsi que les militaires de la Brim stationnée vers Belel ont été alerté et une battue dans les forêts est en cours. « Nous avons demandé aux populations des villages riverains à l’arrondissement de Ngan-Ha de dénoncer toute personne suspecte à leurs yeux. Les recherches se poursuivent et nous n’avons pas l’information sur le montant de la rançon », a expliqué une source à la brigade de gendarmerie de Ngan-Ha.