Viols : un échec flagrant de l’ONU
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La gestion des accusations d'abus sexuels commis par des casques bleus est entachée de graves défauts, selon un rapport.Dans ce document, le groupe d'experts indépendants, mis en place en juin par Ban Ki-moon, a dénoncé jeudi un "échec flagrant de l'ONU" dans la gestion des accusations de viols d'enfants par des soldats français et africains en République centrafricaine.

Les experts critiquent en particulier l'ancien chef de la Minusca, le Sénégalais Babacar Gaye, qui a démissionné en août.

Leur rapport pointe également du doigt des responsables de l'Unicef à Bangui et du Haut-commissariat pour les droits de l'homme de l'ONU qui n'ont pas transmis les accusations à leurs supérieurs hiérarchiques, ou qui n'ont pas pris assez vite des mesures pour protéger ou aider les enfants.

Les informations sur ces accusations sont passées de bureau en bureau, personne ne voulant prendre la responsabilité de traiter ces graves violations des droits de l'homme, peut-on lire dans le rapport.
Le document d'une centaine de pages fait état de dysfonctionnements au sein de l'institution internationale, aussi bien à Bangui qu’à Genève et New York.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dit pendre acte et promis en tirer les conséquences sans délai.

Il a rappelé qu'il revient aux pays d'origine des Casques bleus de les sanctionner, ce que ces pays ne font généralement pas ou pas assez vite, selon ses propos.

La commission d'enquête externe auteur du rapport est présidée par Marie Deschamps, ancienne juge à la Cour suprême du Canada.

Les deux autres membres sont le gambien Hassan Jallow, procureur du Tribunal international pour le Rwanda, et Yasmin Sook, directrice de la Fondation pour les droits de l'Homme en Afrique du Sud.

© Source : BBC Afrique

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