Les mordus des bateaux, de l’histoire maritime du Cameroun ont de quoi se réjouir. Le musée maritime de Douala, situé à un vol d’oiseau des services du gouverneur, vient de rouvrir ces portes. Après huit mois d’inactivité. Présidée par le gouverneur de la région du Littoral, Ivaha Diboua, la cérémonie de mardi 15 décembre 2015 a connu la présence de la présidente de l’institut du musée maritime de Gênes d’Italie, Maria Paola Profumo. Le fait est que cet institut n’a pas lésiné à soutenir le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc) dans la reconstruction de ce joyaux architectural.

Le musée maritime de Douala revient de loin. A peine il ouvrait ses portes le mercredi 18 décembre 2013 qu’une flamme s’attaquait au bâtiment. Dans la nuit du 2 au 3 mai 2015, un incendie ravageait le rez-de-chaussée. De nombreuses pertes matérielles au compteur. «Le rez-de-chaussée d’où était parti le feu et qui abritait certains objets avait été totalement rasé par les flammes. Le matériel de bureau et la scénographie n’avaient pas échappé à la fureur du feu. Les étages supérieurs, bien qu’épargnés avaient été recouverts de fumée noire», se souvient le président du Cncc, Auguste Mbappe Penda. Le musée n’était alors qu’à 18 mois d’activité seulement, avec «5000 visiteurs de différentes catégories, élèves, étudiants, touristes étrangers…» dixit Auguste Mbappe Penda. Ce n’est plus qu’un passé aujourd’hui.

Des différents éléments constitutifs d’un navire aux types de navires en passant pas l’histoire des ports de Douala, Kribi, Limbe… le musée est riche en attractions. Il y a aussi des innovations. «Le musée va ouvrir ses portes directement après cette cérémonie officielle. Elle va offrir de nouvelles attractions dont le simulateur de navigateur maritime mais surtout la Case des tempêtes qui apporte une scénographie avec une imagerie en 3 D» précise le président du Cncc. L’interlocuteur refuse de percevoir l’apport financier du musée sur le tissu économique de la ville de Douala. Pour lui, «l’apport ne peut pas être évalué financièrement, affirme Auguste Mbappe Penda. La Communauté urbaine de Douala est avec nous dans ce projet parce que déjà ce bâtiment permet à la ville de Douala de s’embellir. C’est un bâtiment assez innovant puisqu’il ressemble à un navire. Sur le plan touristique nous sommes près des deux plus grands hôtels de la ville de Douala. Il y a un aspect culturel parce qu’il est important de retracer l’histoire maritime du Cameroun. Il y a derrière ce musée des objectifs touristique, culturel, maritime et bien sûr financier parce que l’entrée au musée n’est pas gratuite. Les prix ont été étudiés pour que le plus grand nombre de Camerounais puisse le visiter.»