Les langues se délient au sein de l’opinion publique sur la chute du prix du produit par Cimencam dans les seules villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et leurs environs. Les pouvoirs publics interpellés.

La Cimencam - Cimenteries du Cameroun a revu à la baisse le coût du sac de ciment Cpj 35, en octobre dernier. L’opérateur historique le vend, depuis quelque temps, à 4.350 Fcfa à Douala, 4.700 Fcfa à Yaoundé et 4750 Fcfa à Bafoussam, à en croire certaines sources. Au-delà de cette initiative que loue d’ailleurs le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce, dont l’action n’a cessé de porter sur la promotion de l’accessibilité aux denrées de grande consommation, l’opinion se divise sur la restriction du champ de la mesure de l’entreprise Cimencam. «Pourquoi Yaoundé, Douala, Bafoussam et leurs environs et pourquoi pas Maroua, Garoua, Ngaoundéré, Bamenda et autre Bertoua ? » se pose-t-on la question aussi bien sous les chaumières que dans la rue. « Les populations des autres régions sont-elles moins consommatrices que les villes citées ?» s’interroge-t-on davantage. Seuls les pouvoirs publics, estime-t-on, sont à même d’apporter des réponses idoines à ces préoccupations.

Incongruité ?

Selon des sources introduites, la fluctuation du prix du sac de ciment Cimencam d’une ville à l’autre est due au coût du transport de ce matériau de construction. Là où le bât blesse, s’offusque-t-on au sein de l’opinion publique, c’est que la mesure de la filiale du groupe français Lafarge exclut une bonne franche des consommateurs. Comme si les populations des autres villes n’étaient pas des Camerounais entièrement à part. Heureusement, se console-t-on, l’avènement de Dangote Cement Cameroon S.A et du Marocain Ciments de l’Afrique est de nature à réparer ce que d’aucuns considèrent comme une injustice criarde. Avec une production annuelle de 1,5 millions de tonnes par l’usine de Dangote et de 600.000 tonnes de ciment par les Marocains, tout porte à croire que l’avenir s’annonce en rose pour les consommateurs de ce matériau. Car, elle porte désormais, avec les 1,6 millions de tonnes de Cimencam, l’offre en ciment à 3,6 millions de tonnes. Soit 0,8 millions de tonnes de plus que la demande nationale, qui tourne autour de 2,8 millions de tonnes. Vivement que la guerre des prix que vient de provoquer Cimencam fasse tâche d’huile.