NON, LE MINISTRE ATANGA NJI N’A PAS TENTE DE CORROMPRE LE PAPE
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CAMEROUN :: NON, LE MINISTRE ATANGA NJI N’A PAS TENTE DE CORROMPRE LE PAPE :: CAMEROON

Chaque siècle a ses pharisiens. Et lorsqu’on n’a pas en soi  la foi, il devient aisé de voir l’ombre partout, de soupçonner le mal jusque dans les gestes les plus sincères. L’esprit, livré à lui-même sans le réflexe spirituel, peut se laisser gangrener par le doute, la suspicion, voire la haine, jusqu’à détruire l’homme de l’intérieur. Et même si j’avais été un adversaire politique du ministre Atanga Nji, jamais je n’aurais cédé à cette déchéance morale que j’ai vue chez certains confrères, prompts à juger, à salir, à condamner. Car, au Cameroun, nous ne sommes pas ennemis : nous sommes un peuple, une nation de frères et de sœurs unis par un même destin, chacun défendant ses idées, mais tous servant la République. Accuser sans preuve, condamner sans nuance, voir dans chaque geste une offense ou un acte illicite est le propre de ceux qui ont perdu le sens du  spirituel. Oui, quand on n’est pas chrétien, ou que l’on a oublié les valeurs profondes de la foi, il devient facile de voir la corruption partout, même dans les gestes les plus innocents, les plus sacrés. Il devient même tentant de projeter son propre cynisme sur autrui et de nourrir l’opinion publique de jugements hâtifs, calqués sur des préjugés personnels plutôt que sur des faits.

 

Que s’est-il réellement passé dans la vidéo incriminée ? Le ministre Atanga Nji, représentant du Cameroun à la messe d’inauguration du pontificat du pape Léon XIV, a eu le privilège rare d’échanger avec le Saint-Père. À ce moment solennel, il a sorti de sa poche une enveloppe contenant non de l’argent – comme le prétendent certains esprits dévoyés – mais des chapelets et des  objets de foi que tout chrétien sincère souhaite voir bénis lorsqu’il croise le regard du successeur de Pierre. Il tend alors cette enveloppe au pape pour une bénédiction. Geste simple, humble, profondément chrétien. Le Saint-Père pose la main sur l’enveloppe en signe de bénédiction, et le ministre, ému, réagit comme tout croyant le ferait : par un signe de croix, puis s’éloigne. Faut-il être aveuglé par la méfiance pour y voir autre chose ? Faut-il que l’esprit du mal ait tant gangrené les âmes pour que la foi d’un homme soit moquée, déformée, et ravalée au rang d’acte corrupteur ? Même si j’avais été opposant, jamais je n’aurais osé m’abaisser à des attaques personnelles aussi viles, ni participé à cette curée médiatique où l’on foule au pied l’honneur d’un homme d’État pour satisfaire des rancunes politiques.

Être en désaccord idéologique n’autorise pas à jeter l’anathème sur ceux qui pensent ou agissent autrement. Au Cameroun, nous ne sommes pas des ennemis, mais des frères et sœurs en République. Chacun, à sa manière, selon ses convictions, doit contribuer à l’élévation de la patrie, non à son avilissement. Ceux qui y ont vu de la corruption ressemblent aux pharisiens d’autrefois : aveugles à l’essentiel, sourds à la foi, prompts à condamner le juste. La scène récemment filmée au Vatican met en lumière le ministre camerounais de l’Administration territoriale. Il faut éviter les jugements hâtifs, souvent malveillants, émis par ceux dont le regard est obscurci non par le savoir, mais par les ténèbres du soupçon permanent. Il est vrai que notre pays a connu des heures sombres, que des réformes sont nécessaires, et que des erreurs ont été commises. Mais cela ne saurait justifier la haine systématique, ni l’inhumanité de certains discours qui oublient que derrière chaque fonctionnaire, il y a un être humain, un croyant, un père, une mère, un compatriote.

Accuser sans écouter, juger sans comprendre, c’est faire œuvre de pharisiens modernes. Chaque époque a les siens, et les réseaux sociaux en ont enfanté une nouvelle génération. Mais la vérité, elle, reste sereine, intacte. Elle attend patiemment que les passions se calment pour resplendir. L’événement du 18 mai était un moment de paix, de foi, de rencontre entre nations et cultures. Ce n’était ni un tribunal politique, ni une foire à la calomnie. Que ceux qui ont crié à la honte prennent un instant pour réfléchir à ce que signifie être croyant, à ce que représente une bénédiction pontificale, et à la dignité que mérite chaque fils de la République. Car si le Cameroun doit changer, ce n’est pas en nourrissant la haine que cela se fera, mais en cultivant la vérité, la foi, et surtout, le respect de l’autre, même quand il n’est pas de notre bord politique. Par ce fait, le ministre Atanga Nji, en tant que représentant de l’État, vient d’accomplir un petit miracle : faire voir autre chose que ce qu’il a véritablement fait. C’est cela, une double bénédiction. Il faut des hommes comme lui dans ce pays.

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