Un incendie fait six blessés et au moins 700 sans abris
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Un incendie fait six blessés et au moins 700 sans abris :: CAMEROON

Cet incendie survenu le samedi 12 septembre 2015 peu après 18 heures, à la prison centrale de New-Bell a fait remonter à la surface, le sempiternel problème de la surpopulation carcérale.

Quatre blessés parmi les détenus dont trois brûlés graves au 2e degrés et deux blessés parmi les soldats du corps national des sapeurs pompiers. Tel est le bilan de l’incendie survenu en début de soirée du samedi 12 septembre 2015 à la prison centrale de Douala, située au quartier New-Bell. «Au dernier pointage fait hier dimanche 13 septembre, il n’y a pas eu de mort, ni d’évasion, sauf des dégâts matériels» précise Dieudonné Engongang Mintsang, régisseur de la prison de New-Bell.

A en croire nos sources, l’incendie serait parti d’un problème électrique au quartier Régime. Les flammes en furie, ont dévasté  le très redouté quartier Texas et une partie du bloc administratif avant d’être circonscrites et maîtrisées par les sapeurs pompiers et certains détenus.

Face au danger que représentaient les flammes, les prisonniers logés au quartier  VIP en raison de leur statut social ou d’une certaine aisance financière, ont été évacués, tout comme les riverains. «Je vis dans ce quartier depuis 35 ans. C’est la première fois que je vois ce genre d’incendie. C’était très grave. Les policiers sont venus nous sortir de la maison en nous demandant d’aller très loin. Quand je fuyais, j’ai vu comment on évacuait les prisonniers VIP dans un camion» témoigne la prénommée Carole dont la maison jouxte le quartier Régime d’où est parti le feu.

Pendant que les sapeurs pompiers étaient en action à l’intérieur du pénitencier, les policiers et autres forces de sécurité, gendarmes et militaires, l’arme au poing, ont entouré de l’extérieur la prison d’un cordon de sécurité pour éviter toute évasion. Les familles des détenus qui ont débarqué affolées sur les lieux et autres curieux étaient aussi tenus à bonne distance. Mais hier dimanche, autour de la vielle maison d’arrêt, la situation était revenue à la normale. Les riverains avaient réintégré leur domicile respectif.

Les familles des détenus se bousculaient à l’entrée pour les traditionnelles visites dominicale. A l’intérieur, le personnel de la prison organise le recasement des détenus dont les cellules ont été calcinées. A en croire le régisseur, ils sont au moins 700 détenues sans abris. Une situation qui fait remonter à la surface, le sempiternel problème de la surpopulation carcérale. Construite dans les années 1930 pour 800 places, le pénitencier de Douala compte aujourd’hui près de 5000 détenus…

© La Nouvelle Expression : Nana Paul Sabin

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo