Rentrée scolaire : Sécurité minimale dans les établissements
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A Douala, malgré les instructions de l’autorité administrative, les mesures sécuritaires ne sont pas les mêmes partout.

Complexe scolaire bilingue Nal situé à Kotto/Douala. L’entrée dans l’établissement n’est pas une mince affaire. Mardi 8 septembre 2015, il est 7h30. Accompagnés de leurs parents, les tout-petits de la maternelle et du primaire font le pied de grue devant la barrière. Il faut passer aux détecteurs de métaux avant d’avoir accès. Les élèves du secondaire sont soumis à la même exigence. Le temps passe. Les élèves sont toujours dehors.

Personne ne se soustrait au détecteur. Sécurité oblige. Avec les attaques barbares des djihadistes de Boko Haram en terre camerounaise, la précaution est la meilleure arme. Tout près de l’établissement, des policiers veillent au grain. Ils ont d’ailleurs invité les élèves, le premier jour de la rentrée, à plus de vigilance. «Le monsieur nous a dit qu’il ne faut pas qu’on parle aux gens qu’on ne connait pas. Il nous a dit de ne pas donner nos sacs aux inconnus», se souvient la petite Lyddie, élève à la Sil. «Les mesures de sécurité sont un tantinet drastiques. On ne permet plus aux parents de récupérer l’enfant dans l’enceinte de l’école. On doit l’attendre à l’extérieur. On n’a pas le choix, parce que c’est pour la bonne cause», argue Pauline.

Une semaine avant la rentrée scolaire, le préfet du Wouri, Paul Naseri Bea invitait, lors d’une réunion, les chefs d’établissements à mettre en place toutes les mesures pour garantir la protection des enfants. Au Lycée de Nyalla, certains élèves s’en réjouissent. Même si des enseignants émettent des bémols. «Contrôler tous les élèves et les enseignants avant qu’ils n’entrent n’est pas évident. Certains élèves et enseignants seront en retard en classe tout simplement parce qu’ils attendent de passer au détecteur de métaux», souligne une enseignante.

Au Lycée bilingue de Deido, on se targue d’avoir déjà acheté neuf détecteurs de métaux. Au collège de l’Agape, ce n’est pas encore ça. Rencontré le 7 septembre dans son bureau, le surveillant général du 1er cycle confie : «Nous avons deux vigiles. Pour le contexte sécuritaire, nous avons recruté les services d’un vigile d’une société de sécurité. Nous avons aussi donné injonction aux vigiles de fouiller toute personne, autre qu’un élève», dixit Jean Christophe Fokam. Le fait est que la sentinelle ne s’affaire pas vraiment à passer au peigne fin les étrangers. De temps à autre, il fait des va et vient dans l’établissement.

Chacun en profite pour entrer. Ici, les détecteurs de métaux ne sont pas à l’ordre du jour, pour le moment. «On n’a pas encore acheté. Je ne sais pas s’ils sont distribués ou vendus. En attendant, nous prenons d’autres précautions.  Flâner dans le collège est proscrit. Pendant le rassemblement de ce matin, nous avons appelé les élèves à plus de vigilance, à ne pas accepter les commissions des personnes suspectes. Les enseignants sont également invités à plus d’attention», souligne Jean Christophe Fokam. Certes il relève de l’impossible, que de placer devant chaque établissement des officiers de police. Mais plus de rigueur dans la sécurité des enfants serait de mise. Pour cette rentrée, ils sont 6,5millions élèves sur l’étendue du territoire.

© Camer.be : Valgadine TONGA

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