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© Mutations : Jean Daniel Obama
- 11 Sep 2015 10:27:02
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CAMEROUN :: Autoroute Yaoundé-Nsimalen : Une mauvaise étude de terrain ralentit le projet :: CAMEROON
L’état d’avancement des travaux stagne à moins de 40% en rase campagne, soit un retard de 20%.
Le projet de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen est plombé par une mauvaise étude du terrain. Jean Claude Mbwentchou, le président du comité interministériel de pilotage dudit projet, par ailleurs, ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) l’a fait savoir aux différents responsables des entreprises en charge de sa réalisation. C’était à l’occasion de la tenue de la troisième session de son comité de pilotage hier, à la base vie de l’entreprise China Communications Construction Company (Cccc), au village Toutouli, dans le 4ème arrondissement de Yaoundé. Jean Claude Mbwentchou n’est pas passé par quatre chemins.
« Nous avons constaté que les travaux ont eu beaucoup de péripéties et de problèmes. D’abord, nous constatons le non-respect de la période prévisionnelle des travaux et une insuffisance des relevés dans les études, ce qui pourtant représente à peu près 21% de la valeur du projet », a-t-il déploré. Sur le terrain, des engins de travaux publics continuent de s’activer à surmonter les grands marécages « découverts pendant les travaux ».
Slim Jerbi, le directeur des infrastructures de transport et aménagement côtiers a eu beaucoup de difficultés à répondre aux questions de Patrice Amba Salla, le vice-président du comité de pilotage. « Vous ne pouvez pas dire que c’est lors des travaux sur le terrain que vous avez découvert qu’il y a des marécages à cet endroit. C’est criminel », a assené le ministre des Travaux publics. Avant d’ajouter : « Je constate que vos études préliminaires du terrain ne se sont faites que de façon aérienne ».
L’explication, selon Slim Jerbi, vient du fait que la zone dans laquelle les marécages ont été découverts était un écosystème ; donc, le lieu était inaccessible. L’ingénieur a néanmoins indiqué que son objectif est d’atteindre un taux de réalisation des travaux de 40%, d’ici la fin de l’année en cours. Ce qui serait un taux acceptable. La section en rase campagne du projet, dans les départements de la Mefou-et-Afamba et de la Mefou-et-Akono, connait actuellement un taux d’avancement de 20%. Le taux de consommation de délais quant à lui est de 40% au 02 septembre, soit un retard de 20%. Slim Jerbi a aussi expliqué que le retard que connait actuellement le projet, ne relève pas du seul problème des marécages. Il a aussi indexé les problèmes de dédouanement du matériel au niveau du Port autonome de Douala.
Indemnisations
Les indemnisations des populations riveraines restent le ventre mou du projet. Jean Claude Mbwentchou a expliqué que « jusqu’à présent, sur les 108 kilomètres, nous n’avons que 5,5 kilomètres qui représentent le tronçon traversé par la Mefou-et-Afamba et la Mefou-et-Akono. Le département du Mfoundi qui est le plus long trajet n’est pas encore libéré ». Pourtant, Philemon Yang, le Premier ministre a signé, le 15 juillet dernier, le décret d’expropriation de la partie Mfoundi. Armand Romuald Ndjiba Bami, le directeur des opérations urbaines au Minhdu, a précisé que les indemnisations des populations se font dans les 100 mètres d’emprise du projet, alors que les normes autoroutières exigent 200 mètres. « Les 50 mètres de part et d’autre des 100 mètres initiaux ont déjà été faits et nous attendons que le décret d’indemnisation soit signé ».
Parmi les problèmes soulevés par le ministre Patrice Amba Salla, celui du déplacement ou non du pont de la Mefou figurait en bonne place. A cette question, Armand Romuald Ndjiba Bami a expliqué que tout dépendra de l’étude géophysique. Selon lui, les premières études du terrain ont révélé des failles à certains endroits. « Il s’agit d’examiner là où ces failles s’arrêtent. Si après ces essais, ont constate que les failles sont profondes, on sera obligé de placer le pont là où il court moins de risques », a-t-il expliqué. Pour ce qui est de la section urbaine du projet, les études débuteront en 2016 par des travaux préliminaires à savoir, le déplacement des réseaux, les indemnisations et l’assainissement préliminaires.
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