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© camer.be : Valgadine TONGA
- 14 Aug 2015 10:55:18
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Cameroun - Société: Douala V, une Grande commune aux grands maux :: CAMEROON
Mardi 11 août 2015. Les doux rayons du soleil de midi font corps avec de fines pluies qui arrosent le quartier Maképè Missokè. Au lieu dit Pont quartier, un jeune homme puise l’eau de la rivière pour nettoyer sa moto. Près de lui, Joseph, visiblement la soixantaine révolue, lave les bouteilles. L’eau est loin d’être saine. Les grandes herbes qui recouvrent la rivière ne sont non plus un obstacle. Encore qu’avec la rivière et la broussaille, les moustiques ont trouvé un nid favorable à leur développement, reconnaissent les riverains. Mais ici, on a d’autres problèmes. «Les inondations vont nous tuer à Maképè Missokè. Quand il pleut, c’est l’enfer. La hauteur des eaux atteint des mètres et envahit nos maisons», dénonce Joseph.
En fait, le problème d’inondation est patent dans l’arrondissement de Douala V. Au quartier Bépanda, la moindre averse engendre une submersion. On se souvient encore des violentes pluies du samedi 28 juin 2015 qui avaient plongé Douala dans l’eau. Ce qui avait d’ailleurs poussé le ministre de l’Urbanisation et de l’Habitat à ordonner une opération de déguerpissement des populations vivant sur les drains. «Nous voulons que le maire résolve nos problèmes. Nous sommes fatigués de vivre dans de telles conditions.»
700.000 habitants
Créée par le décret n°92/187 du 1er septembre 1992, la commune est densément peuplée. 700.000 habitants, pour une superficie de 210 Km2. Cependant, le manque de route secondaire est criard. Les populations s’en remettent à l’exécutif communal conduit par Gustave Ebanda. Du carrefour Sadrac au lieu dénommé Marie Lumière, la poussière de la saison sèche a fait place à la boue. «J’évite généralement de rouler au quartier en cette saison pluvieuse. Regardez-vous même la route. C’est un danger pour les amortisseurs de nos motos», indique le chauffeur qui conduit le reporter. Non sans préciser que «pour transporter quelqu’un, le tarif normal, 100 Fcfa passe à 300 Fcfa.» Celui qui n’a pas une bourse solide n’a pas autre choix que de patauger dans la boue. «C’est le même calvaire que nous vivons à Kotto.
A partir de fin goudron Banguè (où s’arrête le bitume, ndlr), à Lendi, la route boueuse est parsemée de nids de poule. On n’a du mal à croire que c’est un coin de Douala», se plaint Poléran, un riverain. «Je suis à Maképè depuis un mois seulement et ce qui m’offusque ce sont les coupures intempestives d’électricité. Des fois, la coupure met deux jours», gronde Pierre. Pour les populations, ce sont là les principaux chantiers du nouveau maire Gustave Ebanda. Sauf que «le maire n’a pas de ressources financières pour régler le problème des inondations. Il n’a pas un système de drainage précis. C’est de la responsabilité de la Communauté urbaine de Douala», pense le conseiller municipal du Social democratic front à Douala V, Elimbi Lobe.
«Trop de retard»
Le fait est que la loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes est claire sur les missions dévolues aux communes. Selon l’article 17, voici les compétences transférées aux communes : la création et l'aménagement d'espaces publics urbains ; l'élaboration et l'exécution des plans d'investissements communaux ; la passation, en association avec l'Etat ou la région, de contrats-plans pour la réalisation d'objectifs de développement ; l'élaboration des plans d'occupation des sols, des documents d'urbanisme, d'aménagement concerté, de rénovation urbaine et de remembrement ; l'organisation et la gestion des transports publics urbains ; les opérations d'aménagement ; la délivrance des certificats d'urbanisme, des autorisations de lotir, des permis d'implanter, des permis de construire et de démolir ; la création et l'entretien de voiries municipales ainsi que la réalisation de travaux connexes ; l'aménagement et la viabilisation des espaces habitables.
La même disposition recommande à la commune de veiller à l'éclairage des voies publiques ; l'adressage et la dénomination des rues, places et édifices publics; la création et l'entretien de routes rurales non classées et des bacs ; la création de zones d'activités industrielles ; la contribution à l'électrification des zones nécessiteuses ; l'autorisation d'occupation temporaire et de travaux divers.
A en croire Elimbi Lobè le maire devrait «s’il a la force psychologique, déguerpir les populations installées sur les drains. Il faudrait construire de véritables routes secondaires, tout au moins en pavé.» Il devra également construire les lieux de commerce. «Le seul marché construit dans l’arrondissement est celui de la Cité des palmiers. Les marchés de Double Bal, Beedi, Maképè Missokè sont une occupation sauvage de la voix publique. Pareil pour le marché situé entre Pk 8 et Pk 14. Celui de Bonamoussadi est sur un terrain qui appartient à la Maetur».
Améliorer les plateaux techniques des hôpitaux, les infrastructures éducatives mais surtout «la construction du siège de la commune. La commune a accumulé trop de retard. Ce ne sont pas des chantiers à réaliser en trois ans, parce que les prochaines élections municipales auront lieu en 2018 mais il est temps. Même si les résultats se verront à long terme», ajoute le conseiller municipal de l’opposition.
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