30 tonnes d’emballages plastiques détruits à Douala
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Ces emballages prohibés ont été saisis par la douane en avril 2015.En avril 2015, la douane camerounaise fait une grosse prise dans l’arrondissement de Tiko, au Sud-ouest. Son scanner dénommé Zbv, (encore en phase expérimentale au Cameroun) détecte deux cargaisons frauduleuses d’emballages plastiques non biodégradables. Les opérateurs véreux faisaient croire aux douaniers qu’ils transportaient des ballots de chaussures et du sable. Pourtant, c’étaient 30 tonnes d’emballages plastiques qui ont une épaisseur inférieure à 60 microns. L’article 7 de l’arrêté N°004 Minepded/Mincommerce du 24 octobre 2012 portant réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables dispose : «Sont interdits, la fabrication, l’importation, la détention et la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur (1micron vaut 1/1000mm) ainsi que les granulés servant à leur fabrication».

Ces 30 tonnes en question ont été détruites hier mardi 7 juillet 2015 à Douala, à la délégation régionale du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Minepded. Devant les médias, le processus de destruction desdits emballages a commencé. Ils sont d’abord perforés par une machine. Une autre machine se charge de les réduire en granulés, comme le précise le directeur des normes et du contrôle au Minepded, Enow Peter. Au stade de granulés, ils constituent les matières premières dans les unités de production des pavés, des bâches, des gaines. «Nous avions constaté que dans certaines localités, les gens brûlaient les plastiques, ce qui est dommageable pour l’environnement», explique Francis Matip Nouga, chef de cellule de suivi au Minepded. L’utilisation des machines est une manière de détruire les emballages plastiques en préservant la nature. «Les plastiques interdits ne sont pas utilisables et ne sont pas facilement dégradables. Jetés dans la nature, il leur faudrait 400 ans pour être détruits de manière écologique. En plus, ils sont toxiques. Ils rendent les sols infertiles. Ces emballages sont un poison puisque c’est un dérivé du pétrole. Quand vous emballez des aliments chauds dans ces plastiques, vous créez des sources cancérigènes dans l’organisme», énumère Francis Matip Nouga. Il ajoute que les emballages plastiques non biodégradables sont de sérieux dangers pour les animaux. Au Nord, dit-il, des troupeaux sont morts après avoir consommé des aliments où étaient enfouis ces plastiques. «Ceci est le résultat d’une opération qui entre dans le cadre de la vaste campagne de répression contre la fabrication, l’importation, la distribution des emballages plastiques avec une épaisseur inférieure à 60 microns. Ceci est peut-être le plus gros stock depuis que l’opération a commencé.»

Depuis le lancement de la phase répressive, nous sommes à «200 tonnes déjà saisies», indique le représentant du gouverneur de la région du Littoral et chef de division des affaires économiques, sociales et culturelles, Yara Samvam. Sauf que ce chiffre est insignifiant par rapport à tout ce qui est observable dans les marchés. Yara Samvam note qu’on peut mieux faire. «L’immensité du marché, la porosité des frontières, la cherté des emballages alternatifs» sont les raisons de la lenteur que connaît l’opération.

© Pour Camer.be : Valgadine TONGA

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