Décédée le 03 juin 2015 à Yaoundé, elle a reçu les honneurs de tout un Département ce vendredi 27 juin.Pour des bons et loyaux services rendus, la tutelle reconnaissante. Le Préfet du Ndé, Samuel Ernest Christian EBELLE s’est présenté personnellement à tous les niveaux de la célébration des obsèques officielles de Mme MATENE Marie Pascal Epse NOGHO.

Dès 10 heures du matin, la morgue de l’hôpital de district de Bangangté était déjà noire de monde. Ici, une messe a été donnée par le curé de l’arrondissement de Tonga. Le départ du cortège funèbre pour sa ville d’accueil située à 40 km de Bangangté s’en est suivi.

A Tonga, une parade motorisée dans les artères de la ville sous fond des aires bien connues exécutées par un célèbre groupe de fanfare permettait aux populations de dire leurs derniers adieux à la désormais défunte. Un détour à hôtel de ville était d’une importance incontournable. Là, le SG de la Commune, TANZONG Samuel précisait au passage l’abnégation de Marie Pascal au travail 18 mois durant, le chef de l’exécutif, BITCHEBE Désiré Raphael enchainait en ordonnant d’exécuter le refrain de l’hymne national comme elle savait le réclamer après toutes les réunions. Assimilable à une équipe en infériorité numérique, le maire a obligation de résultat. Seule manière de désillusionner ceux qui font de la commune un panier à crabes. Des tractations à la succession de Marie Pascal ont d’ailleurs commencé depuis son décès. Quelle image ?

Des leçons à tirer.

« Nous nous sommes séparés à Yaoundé le 30 mai. J’avais espoir qu’elle devait guérir. Ce jour fatal du 3 juin, on m’a téléphoné que la situation s’est aggravée. J’ai pris la route, à Ndikimineki, on m’annoncé la mauvaise nouvelle. Vous pouvez imaginer comment j’étais désemparé », après ces mots en off au micro de camer.be, M NOGHO, enseignant retraité a fondu en larmes. Son épouse succombait ainsi d’un cancer de sein non dépisté à temps. Malgré les interventions des professionnels médicaux, il se faisait tard.

Dans son homélie, le curé a exhorté ceux qui sont encore de ce monde de pardonner et de faire du bien en temps et à contretemps. Ces paroles divines peuvent-elles adoucir le cœur des « Tonganais » ? Que ceux qui empêchent le développement sachent qu’ils sont identifiés et dans nos prochaines parutions, nous allons les citer avec leurs belliqueux actes causés. « Un homme averti en vaut deux ».

« Vivre ensemble, agir ensemble », tel est le slogan fredonné dans la commune. A travers cette vision de société, le maire prone la cohésion sociale prise en otage par ces ennemis de la paix tapis dans l’ombre et qui seront bientôt dévoilés au grand public. Dans son témoignage, le jeune maire indiquait que Marie Pascal était la manifestation et l’incarnation de ce crédo susmentionné. Avec des mots savamment triés, B R D ajoutait que son deuxième adjoint était une mère, une maire aux qualités exceptionnelles. Qu’ « elle était courageuse, sage, elle savait partager son amour, ses joies et ses peines ». Le préfet du Ndé dans son oraison funèbre, a renchérit : « elle a connu une vie politique intense, charge publique qu’elle a exercée avec zèle et enthousiasme ». L’autorité de tutelle a reconnu qu’elle était très active au niveau du Département. Ceci est allé en droite ligne avec la déclaration de Douala Manga Bell lors de son procès en 1914 qui faisait savoir que la vie ne se résume pas à sa longueur mais à sa substance. Il a fini en souhaitant que la terre de Ballessing dans la Menoua l’accueille et lui soit légère.

La bénédiction finale a mis un terme à la cérémonie de Tonga. La suite à la charge de sa belle famille à Ballessing.