La commission du Cep dont les travaux s’achèvent aujourd’hui décrie le payement de 32% du montant alloué par l’Etat.

Hier, à l’école du centre administratif, alors qu’il est 13 heures et 15 minutes, des voix s’élèvent à l’intérieur de la clôture. Les correcteurs du Certificat d’études primaires (Cep), examen qui sanctionne la fin d’année scolaire au ministère de l’Education de base (Minedub) sont en colère. «Appelez Canal 2», «il faut faire venir la Conac ici» ou encore «trop c’est trop, chaque année ce sont les mêmes qui s’engraissent et nous qui travaillons, rien». Ce sont là quelques propos d’enseignants ayant répondu à l’appel pour la correction des copies des candidats au Cep.

En principe, les enseignants une fois les carnets de notes remis sont en vacances, eux-aussi. Le travail qui consiste à surveiller les candidats du Cep, la correction des copies et enfin le relevé des notes entre dans le cadre des vacations. Dans le Mfoundi, le secrétariat permanent pour l’examen de 2015, a été divisé en deux centres : le premier centre, Mfoundi 1 à l’école du Centre et le second, Mfoundi 2 à l’école publique de Nkolndongo. Sous cape, un correcteur du centre de Mfoundi 1 nous confie, «nous avons corrigé environ 22.200 copies par discipline et il y en a 12. Il m’est demandé de décharger 8.000 Fcfa comme avance. Quand et où allons-nous percevoir le reste de notre argent. Depuis le jeudi 11 juin 2015, par la réunion de consignes, nous travaillons de 7h à 17h30. Nous avons bien fait notre travail et il faut qu’on nous remette ce qui nous est dû». Il leur a été indiqué que la hiérarchie a mis à leur disposition 32% de frais de vacation pour chacun pour le moment. Le Mfoundi totalise environ 38.000 candidats pour le Cep 2015.

Le Minedub aurait convoqué 182 correcteurs, mais seuls 125 étaient présents. Le secrétariat permanent de Nkolndongo qui regroupe les candidats des arrondissements de Yaoundé 4 (environ 10.000 candidats pour 12 correcteurs) et Yaoundé 5 (environ 5.000 candidats pour 10 correcteurs) a démarré le travail vendredi 12 juin 2015 avec deux règles, pour seul matériel. C’est le 16 juin dernier que quelques outils didactiques y sont parvenus.

La directrice des examens a fait une descente sur le site des corrections, le mercredi 17 juin à Nkolndongo, pour avoir le pouls du déroulement des corrections. Elle a trouvé un personnel très en colère. Selon une source au secrétariat, pour se dédouaner, elle affirme que, «vous êtes victimes de la mauvaise gestion et des détournements effectués par les inspecteurs. Je vous conseille de dresser à la fin des travaux des rapports qui feront états de tout ce qui s’est passé ici, pour que chacun soit responsable de ses actes». Il faut noter qu’avant les corrections, il se tient un contrôle pour l’anonymat et la résolution du problème des cas litigieux. Mais à Mfoundi 2, il se pourrait qu’il n’y ait rien eu dans ce sens.