Jamais depuis les indépendances formelles de la décennie 1960 pour lesquelles de nombreux nationalistes se sont sacrifiés, le continent africain n'avait été confronté à une menace aussi globale, aussi terrible, aussi dévastatrice, aussi barbare et aussi cruciale pour le destin de ses peuples.
Jamais les dirigeants africains, qu'ils soient légitimement installés au sommet de l'Etat ou qu'il soient contestés, aimés, redoutés ou rejetés, n'avaient été aussi fragilisés par des événements d'une rare cruauté.

Jamais depuis les crimes coloniaux et le génocide du Rwanda, le continent n'avait été aussi interpellé par des scènes de massacres, de destructions et de banditisme insoutenables.

Jamais une organisation sans foi ni loi, criminelle, structurée, transfrontière, sauvage et animée par la seule idéologie de la haine,  ne s'était manifestée aussi ouvertement sur le continent. La nébuleuse Boko Haram constitue donc une exception au triple plan historique, culturel et politique. C'est devenu un devoir impérieux pour tous les peuples africains sans exclusive, de confronter cette menace avec foi, courage, engagement et détermination.

Jamais il n'était apparu aussi urgent pour les peuples africains et leurs gouvernants, de se lever et de défendre les valeurs humaines les plus simples et les plus nobles de la vie, de la liberté, de la sécurité et de la prospérité universellement établies et reconnues par toutes les civilisations.

C'est pour répondre à ce défi, qu'une marche de protestation, de condamnation et de dénonciation de Boko Haram et de toutes les organisations criminelles du même genre ou affiliées, aura lieu à Yaoundé le 28 février 2015 à l'initiative de citoyens et de citoyennes engagés.

Consciente de l'importance capitale de  l'événement pour le destin du continent, la Fondation nationale de politique étrangère (FONAPE) lance un appel pressant au peuple citoyen du Cameroun, ainsi qu'à tous les peuples du monde épris de paix, de liberté et de justice, afin qu'ils participent massivement à la marche autant que possible.

La Fondation étend son appel aux organisations politiques et aux organisations de la société civile à travers toute l'Afrique, pour que la journée du 28 février connaisse dans toutes les capitales, une manifestation populaire similaire, dans un élan de solidarité et d'unité de lutte contre Boko Haram./.
                    
                    Fait à Yaoundé, le 10 janvier 2015
                    Le Président du Comité exécutif provisoire
                    SHANDA TONME