Niat NjifeNji Marcel : Retour triomphal pour un « malade » controuvé
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Le Président du Sénat a regagné samedi vendredi dernier, après un séjour très remarqué à Genève en Suisse, où il a pris part aux côtés de ses pairs du monde entier, aux travaux de la 133ème assemblée de l’Uip - l’Union interparlementaire, tenue du 17 au 21 octobre dernier. Contrariant de fait et fermement ceux qui le disent en état de déliquescence sanitaire.

A éroport international de Yaoundé Nsimalen vendredi 20 heures. Marcel Niat Njifenji était la principale attraction de la délégation des parlementaires camerounais - sénateurs et députés confondus, qui regagnaient le bercail après leur participation aux travaux de l’Uip de Génève. Non seulement du fait de sa stature de chef de la délégation camerounaise à ces travaux, mais davantage à cause d’une information pernicieuse l’ayant précédé. Un journal de la place avait annoncé la semaine dernière un état critique de la santé de la deuxième personnalité de la République, au point d’envisager sa démission imminente.

Mais les curieux et autres observateurs qui se sont empressés de venir voir le président du sénat sur chancelant en ont eu pour leur étonnement. Une fois sur le tarmac, c’est le pas vif, alerte et rassurant, le sourire en coin, que Marcel Niat Njifenji a franchi la haie d’honneur organisée pour la circonstance. Manifestement très dégagé au fronton de la sa suite, composée entre autres du directeur de cabinet Justin Njomatchoua, et de la sénatrice Pierrette Ayatou, le président du Sénat donnait visiblement les signes d’une mission bien accomplie à Genève. Et pour cause, en plus de la forte et remarquable participation de la délégation camerounaise aux travaux de la session, Marcel Niat Njifenji a présidé le 20 octobre une séance consacrée aux migrations. Une présidence « magistrale » selon un membre de la délégation camerounaise, qui a suscité une participation totale et optimale des parlementaires de l’Uip, son actualité obligeant.

Réorganisation géostratégique de l’Etat

Des marques de succès qui tranchent comme un démenti formel au pamphlet dégainé par ce journal sur l’état de santé du président du Sénat. Interrogé sur un éventuel malaise qu’il aurait manifesté durant son séjour helvétique, les parlementaires des deux chambres sont formels : aucun signe de fragilité n’a été remarqué chez le président, ni avant, ni durant, ni après la participation aux travaux de notre délégation. Un député du Centre qui prenait part à cette expédition se veut plus péremptoire, réagissant à l’annonce de la santé chancelante de Niat Njifenji : « il s’agit d’affabulations de journaliste mal informé ou en quête du sensationnel… ».

Parallèlement, son entourage n’en démord pas, dénonçant un lynchage médiatique pernicieux émanant de quelques personnes tapis dans l’ombre de la république : « Le président est au service de la république et tant qu’il continuera de bénéficier de la haute confiance du chef de l’Etat, il ne se dérobera jamais. Il n’a jamais songé à abandonner sa charge qu’il s’attelle à bien honorer, fort de l’âge honorable qu’on lui connait (81 ans, Ndlr) », soutient mordicus un membre de son cabinet. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que la santé, obsessionnellement précaire de Marcel Niat Njifenji, fait les choux gras de la presse et de certaines chaines de radios, et avec toujours à la clé, un démenti fourni par l’intense activité professionnelle du président du sénat.

Certains journalistes interrogés après coup reconnaissent sous cape avoir été trompés par leurs sources. Suffisant pour les analystes futés et les observateurs avertis de lire dans la récurrence de ces révélations tonitruantes les relents d’une déstabilisation par voie de presse. Une campagne qui des l’avis de certains visionnaires prophétiques, pourrait s’intensifier dans les jours qui suivent, eu égard à quelques commentaires qui se relaient dans les coulisses du sérail. D’après ces coulisses, le réaménagement gouvernemental du 02 octobre dernier, qui a laissé bien de camerounais sur leur soif, pourrait être corrigé, non pas seulement par un véritable remaniement ministériel, mais par une profonde réorganisation géostratégique des pouvoirs d’Etat. D’aucuns avancent même l’échéance de mars 2016, qui coïncide avec l’ouverture de l’année législative. De quoi susciter des appétits chez ceux qui lorgnent le fauteuil présidentiel du Sénat.

En attendant que le chef de l’Etat tombe dans le traquenard de ces calculateurs assoiffés, Marcel Niat Njifenji expérimente là l’autre envers du décor du pouvoir. Même Paul Biya himself avait déjà été mis à l’épreuve de la pernicieuse manoeuvre, lui qui avait été donné pour mort en 2004, alors qu’il était en séjour étatique toujours à Genève, avant que son « fantôme » ne rentre rassurer la république. Triomphalement. Et si c’était l’autre rançon du service rendu à la nation…

© Sans Détour : Nestor Djiatou

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