La disqualification de Maurice Kamto révèle la peur du régime
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Le pouvoir camerounais tremble, et cela se voit. Sinon, pourquoi interdire, pourquoi disqualifier, pourquoi manipuler des textes comme on manipule des ficelles ? Parce que le feu couve sous la cendre, parce qu’une bête blessée mord toujours. Les jours qui viennent s’annoncent durs, les nuits seront longues, et les ombres du doute continueront de s’étendre sur une nation en quête de vérité.

Le régime a tranché, comme toujours, avec le langage du mépris drapé dans une robe constitutionnelle. Maurice Kamto n’a pas été écarté par le peuple, ni par un processus démocratique, mais par un cercle fermé d’hommes aux ordres, réunis sous le faux-semblant du Droit. Le Conseil Constitutionnel, miroir déformant d’un pouvoir essoufflé, confirme ce que tout Camerounais lucide sait déjà : dans une dictature, le système est programmé pour tricher.

Kamto l’a dit lui-même : il ne porte pas sur son front l’étiquette de Président de la République. Il ne s’accroche pas à un titre ; il incarne une vision, une lutte, un espoir collectif. C’est cela que l’on tente d’enterrer : un homme, une idée, une semence, un peuple prêt à se lever. Mais l’éveil d’une génération ne se censure pas. Ce qui a germé dans les consciences continuera de croître, malgré les barrières dressées par les usurpateurs.

Cette disqualification, loin d’être une fin, est une mutation. Kamto a déplacé le combat, l’arrachant au terrain des convenances pour le placer sur celui de la vérité. Ce n’est pas une défaite : c’est la démonstration qu’aucune machination ne pourra éteindre le désir profond de changement. Le terrain est désormais ouvert aux radicaux et aux résistants, à ceux qui veulent porter le flambeau d’une révolution populaire.

Certains jubilent, attendant des consignes de vote, comme si la dignité était négociable. Ce n’est pas Kamto qui recule, c’est la République qui s’enfonce encore sous les bottes des prédateurs politiques. Mais l’histoire enseigne que le vent finit toujours par se lever, même lorsqu’on tente de l’étouffer. Le Cameroun sera ce que ses enfants décideront, car personne ne viendra le sauver à leur place. Et lorsque le soleil se lèvera enfin, il éclairera une nation debout.

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