Paul Biya  absent : le sommet CEEAC-CEMAC de Yaoundé reporté sine die
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Le sommet CEEAC-CEMAC prévu à Yaoundé connaît un report inattendu qui soulève des interrogations majeures sur la capacité de gouvernance du Cameroun. Cette décision extraordinaire révèle les dysfonctionnements institutionnels qui caractérisent l'administration camerounaise depuis plusieurs années.

Paul Biya, président du Cameroun âgé de 93 ans, se trouve officiellement sur le territoire national mais demeure indisponible pour présider ce sommet crucial réunissant les dirigeants de l'Afrique centrale. Cette absence inexpliquée alimente les spéculations sur l'état réel de santé du chef de l'État camerounais et sa capacité à assurer ses fonctions présidentielles.

L'organisation défaillante de cet événement diplomatique majeur s'inscrit dans une série de dysfonctionnements institutionnels préoccupants. Le gouvernement camerounais n'a pas tenu de conseil des ministres depuis six années consécutives, illustrant une paralysie décisionnelle sans précédent dans l'histoire politique du pays.

Cette situation révèle une réalité troublante concernant l'exercice du pouvoir au Cameroun. La délégation quasi permanente de signature et l'absence récurrente du président lors d'événements institutionnels majeurs démontrent une gouvernance défaillante qui impacte directement la crédibilité internationale du pays.

Les observateurs politiques s'interrogent légitimement sur la pertinence d'un nouveau mandat présidentiel pour Paul Biya, alors que les prochaines élections présidentielles pourraient le maintenir au pouvoir pendant sept années supplémentaires. Cette perspective suscite des débats intenses sur la nécessité d'une transition démocratique au Cameroun.

L'impact de cette crise institutionnelle dépasse les frontières camerounaises et affecte l'ensemble de la sous-région d'Afrique centrale. Les partenaires internationaux du Cameroun expriment discrètement leurs préoccupations concernant la stabilité politique et la continuité des engagements diplomatiques du pays.

Les répercussions économiques de cette instabilité gouvernementale commencent à se faire sentir. Les investisseurs internationaux manifestent une prudence accrue face à l'incertitude politique, tandis que les projets de développement régional subissent des retards significatifs en raison de l'absence de leadership effectif.

Cette crise de gouvernance illustre les défis majeurs auxquels font face de nombreux pays africains confrontés au vieillissement de leurs dirigeants. Le Cameroun devient un cas d'étude symptomatique des problèmes de succession politique et de renouvellement démocratique sur le continent africain.

L'avenir politique du Cameroun semble désormais suspendu à des décisions qui ne sont plus prises par le président lui-même, mais par un entourage restreint gérant les affaires courantes. Cette situation inédite questionne fondamentalement la légitimité démocratique et l'efficacité de l'administration camerounaise dans sa configuration actuelle.

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