Opposition Camerounaise : La Légitimité des Meetings au Cameroun Face aux Interdictions Arbitraires
CAMEROUN :: POINT DE VUE

Opposition Camerounaise : La Légitimité des Meetings au Cameroun Face aux Interdictions Arbitraires :: CAMEROON

Le MRC a  organisé son grand meeting politique à Paris samedi 31 mai 2025 dans le calme et sans heurts. Pourtant, au Cameroun, ces mêmes événements font systématiquement l’objet d’interdictions jugées "de trouble à l'ordre public" par les préfets et sous-préfets. Cette dichotomie soulève une question cruciale : pourquoi une pratique légale et pacifique à l’étranger devient-elle inacceptable sur le sol national ?  

Le meeting parisien démontre la capacité de l’opposition à garantir l’ordre public, élément central de toute démocratie fonctionnelle. Ces rassemblements, encadrés par des forces de sécurité locales, ne génèrent ni violences ni perturbations. Cette réussite illustre un respect des normes qui pourrait aisément être transposé au Cameroun, où la liberté de réunion est pourtant constitutionnellement garantie.  

Malgré cela, les autorités locales invoquent souvent des "risques de troubles" pour justifier leurs interdictions. Ces arguments, rarement étayés par des preuves tangibles, alimentent les accusations de répression politique. La légitimité politique de l’opposition s’en trouve fragilisée, tandis que la crédibilité institutionnelle du pays est ébranlée sur la scène internationale.  

Le Cameroun gagnerait à s’inspirer de l’exemple français : un cadre juridique clair, une collaboration transparente entre organisateurs et forces de l’ordre, et une application neutre des règles. Ces interdictions arbitraires nourrissent un climat de défiance et contrarient le pluralisme démocratique. Pourtant, des solutions existent : création de commissions indépendantes pour évaluer les demandes de manifestations, médiation préventive, ou recours numérisé contre les décisions administratives.  

En somme, autoriser ces rassemblements renforcerait la stabilité sociale bien plus que les interdire. L’État camerounais doit choisir entre la peur du débat et la confiance dans ses citoyens. La balle est dans son camp pour transformer ces défis en opportunités de consolidation démocratique.  

Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo