La crédibilité d'ELECAM (Elections Cameroon) est mise à rude épreuve à l'approche de l'élection présidentielle de 2025 au Cameroun. Des révélations troublantes émergent concernant la gestion de l'organisme électoral, alors que son directeur général, Éric ESSOUSSE, fait face à une double contestation.

Au cœur des préoccupations, la gestion électorale soulève de sérieuses questions. Les démembrements régionaux d'ELECAM, chargés des inscriptions sur les listes électorales, se trouvent dans une situation précaire. Ces structures essentielles au bon déroulement du processus électoral fonctionnent actuellement sans moyens adéquats, compromettant leur efficacité opérationnelle.

La situation financière de l'institution semble particulièrement préoccupante. Le budget de fonctionnement, déjà modeste, a été supprimé par la direction, paralysant les activités sur le terrain. Plus grave encore, les cotisations à la CNPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale) accusent un retard de plus de cinq mois, mettant en péril la protection sociale des employés.

Paradoxalement, pendant que les agents de terrain peinent à accomplir leurs missions, certains responsables de la direction sont pointés du doigt pour leur absence, prenant des congés en Europe ou à Kribi. Cette situation contraste fortement avec l'urgence des préparatifs électoraux et suscite l'indignation du personnel.

L'opposition, quant à elle, dénonce des manipulations présumées des listes électorales, ajoutant une couche supplémentaire à la controverse. Ces accusations, combinées aux difficultés internes, menacent la transparence et l'intégrité du prochain scrutin présidentiel.

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