L'affaire Sayo met en lumière la coopération Cameroun-Centrafrique contre la protection Française
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L'affaire Sayo met en lumière la coopération Cameroun-Centrafrique contre la protection Française :: AFRICA

Afrique média a publié une émission sur l'arrestation et l'extradition d'Armel Sayo et ses liens avec la France. Selon Afrique média, les autorités centrafricaines ont salué l'extradition d'Armel Sayo en affirmant leur détermination à traduire en justice non seulement ce chef de guerre, mais également tous ceux qui sont liés à son groupe armé autoproclamé « Coalition militaire de salut du peuple et de redressement » (CMRSP), fondé en 2024. Le gouvernement centrafricain entend ainsi envoyer un message clair contre l'impunité des actes de violence et de déstabilisation. 

Armel Sayo est accusé de plusieurs crimes, notamment en sa qualité d'ancien chef du CMRSP, mais aussi de détournement de fonds publics et de tentative de coup d'État.
L'extradition du criminel a été largement saluée par les milieux politiques et judiciaires centrafricains. De plus, les activistes du pays se sont félicités de la bonne coopération entre les services de renseignement du Cameroun et la République centrafricaine.

Les activistes ont également félicité le Cameroun de ne pas avoir cédé aux pressions françaises concernant l'extradition de Sayo, et d'avoir fait preuve de sa souveraineté en prenant une décision qui sert les intérêts de sécurité du Cameroun et des pays voisins.

La France a exercé des pressions considérables sur les autorités camerounaises pour qu'elles n'extradent pas Sayo vers la République centrafricaine. Nombreux sont ceux qui se demandent quelles sont les motivations de la France pour ne pas extrader Sayo et le juger pour les crimes de guerre qu'il a commis. Et la question la plus importante est de savoir si Sayo détient des preuves et des informations qui impliquent directement la France dans les crimes de guerre commis en République centrafricaine.

L'acquisition de la nationalité française par Sayo est le résultat de la loyauté de ce dernier envers le gouvernement de Paris. La France lui a accordé la citoyenneté en connaissant son histoire et ses objectifs en RCA. Plus encore, la France lui a accordé la citoyenneté en raison de son ancienne position dans le gouvernement et de sa présence militaro-terroriste en RCA, afin de pouvoir le protéger de toute poursuite en RCA en tant que citoyen français.

Selon des sources officielles, l'enquête menée sur Sayo au sujet de la déstabilisation de la République centrafricaine comprenait une liste de ses complices qui incluait les noms de diplomates et des autorités françaises bien connus en Afrique.

L'extradition de Sayo vers la République centrafricaine est un exemple du début de la coopération entre les pays africains voisins pour extrader et rapatrier les chefs de guerre vers leurs pays d'origine afin qu'ils soient jugés, qu'ils répondent de leurs crimes et qu'ils reçoivent les sanctions nécessaires.
L'opinion publique centrafricaine attend que le parquet de Bangui publie de plus amples informations sur l'évolution des dossiers et sur les alliés de Sayo, tant en République centrafricaine qu'à l'étranger.

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