Une Leçon de Constitutionnalité : L'exemple du Sénégal et son Écho au Cameroun
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Une Leçon de Constitutionnalité : L'exemple du Sénégal et son Écho au Cameroun :: CAMEROON

Dans une décision historique rendue le 15 février 2024, le Conseil Constitutionnel du Sénégal a affirmé avec fermeté le principe de sécurité juridique et de stabilité des institutions. Cette décision, contenue dans le numéro 1/C/2024, a marqué un tournant dans l'histoire juridique du pays en déclarant contraire à la Constitution la loi prorogeant le mandat du Président Macky Sall.

Cette décision soulève des réflexions pertinentes qui résonnent au-delà des frontières sénégalaises. En effet, elle incite à une comparaison nécessaire avec la situation actuelle au Cameroun, où l'Assemblée Nationale a également adopté des lois prorogeant les mandats des députés, en violation flagrante de l'article 15 alinéa 1 de la Constitution.

Le principe de sécurité juridique et de stabilité des institutions, invoqué par le Conseil Constitutionnel du Sénégal, transcende les frontières et doit être universellement respecté. Le cas du Cameroun ne fait pas exception. Le peuple souverain a fixé la durée du mandat des députés à cinq ans, et aucun intérêt politique ne peut justifier une modification de cette disposition constitutionnelle.

L'idée de continuité de l'État, même si elle n'est pas explicitement prévue par la Constitution, demeure fondamentale pour éviter des ruptures brutales dans le fonctionnement des institutions. Cependant, cette continuité ne saurait servir de prétexte pour violer la Constitution camerounaise et prolonger indûment les mandats des députés. Comme l'a souligné l'auteur, Abdouraman Hamadou Babba, le Président de la République n'est pas au-dessus du peuple souverain, et toute tentative de modifier la durée des mandats par des intérêts politiques compromet la stabilité démocratique du pays.

L'exemple sénégalais est édifiant. En cas de circonstances exceptionnelles, telles qu'une catastrophe naturelle, le maintien de la continuité du pouvoir exécutif au-delà du terme constitutionnel serait accepté sans contestation. Cependant, cela ne justifie en aucun cas une prorogation délibérée des mandats, en particulier lorsque cela va à l'encontre des dispositions constitutionnelles claires.

Cette analyse renforce la conviction que le respect strict de la Constitution est essentiel pour garantir la démocratie et l'état de droit. Tout écart par rapport à ces principes compromet la crédibilité et la légitimité des institutions gouvernementales.

En conclusion, cette parenthèse sénégalaise offre une leçon précieuse pour le Cameroun. Il est impératif de respecter les principes fondamentaux de la démocratie et de la constitutionnalité pour assurer un avenir stable et prospère pour tous les citoyens. Les leçons du Sénégal doivent être prises en compte sérieusement dans le débat national sur la gouvernance et les institutions au Cameroun.

Abdouraman Hamadou Babba, citoyen camerounais engagé, nous rappelle avec justesse que le respect de la Constitution est un pilier essentiel de la démocratie et que toute dérogation à ces principes doit être vigoureusement contestée pour préserver les fondements de notre société.

En cette période de turbulences politiques, ces mots résonnent comme un appel à l'action et à la vigilance. Il est temps pour tous les citoyens de défendre avec détermination les valeurs démocratiques qui nous unissent et de rejeter toute tentative de manipulation ou d'abus de pouvoir.

Le week-end à venir offre une occasion de réflexion et de mobilisation pour l'avenir de notre nation. Restons vigilants, restons engagés et défendons la primauté du droit dans notre pays.

Bonne fin de semaine à tous!


Abdouraman Hamadou Babba  
Citoyen Camerounais (À qui Ça Suffit Comme Ça !)

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