Emoi sur la scène du crime
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Lors de la descente effectuée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, hier à Kumba, tristesse indicible se lisait sur les visages des familles éplorées.

Hier, la classe de Form I du Mother Francisca International Bilingual Academy portait encore les marques d’une scène de crime. Dès l’entrée de cette salle, l’on peut apercevoir l’impact des balles sur les murs, du sang à peine couvert par du sable fin, et, à certains endroits, on en retrouve des traces sur les tables-bancs. Ces clichés rappellent ainsi le massacre des élèves survenu le 24 octobre dernier à Kumba, département de la Mémé, région du Sud-Ouest. Dans cet espace où se ressent toujours une atmosphère lourde, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a allumé sept bougies, en mémoire des sept enfants assassinés.

Ce rituel a été suivi par une brève déclaration du Minat qui a promis réparation du tort causé aux familles des victimes. « Nous sommes venus élever les prières des Camerounais, toutes communautés confondues. Ceux qui ont tué ces enfants, ainsi que les commanditaires, seront comptables devant Dieu et seront frappés par la justice divine. Sur terre, ils n’échapperont pas. Les sept bougies allumées représentent les victimes. Que la puissance de ces flammes agisse sur ces terroristes », a-t-il souligné, avant de se retirer, sous le regard triste des populations riveraines. 

Cette ambiance mélancolique s’est également emparée de la salle de conférences de la préfecture de Kumba. Au milieu de la foule, l’on pouvait reconnaître, adossé sur le mur, le visage renfermé, Boniface Tamangoua Ngamenyi, géniteur du jeune Victory Nganmeyi Camibon, arraché à la vie à seulement 12 ans. Ce pasteur, demeure inconsolable.

« Malgré les jours qui passent, ma peine demeure intacte. Victory était mon premier et unique fils. Il était le fruit d’une attente qui a duré 10 ans. Je suis désemparé. A huit ans, il jouait au tam-tam dans mon église et animait les différents cultes que j’organisais. Qui le fera encore ? Je n’ai plus d’enfant », a-t-il indiqué, la douleur à peine voilée. 

Au moment d’être reçu par le Minat, les responsables des six autres familles ont longé le couloir qui conduit à la salle d’attente de la préfecture, le pas lourd, la mine serrée, acceptant au passage les messages de réconfort provenant de la foule. D’aucuns n’ont pas pu contenir leurs larmes, parce qu’affligés par la douleur. 

A toutes ces personnes meurtries, le Minat a souhaité beaucoup de courage et présenté de nouveau les sincères condoléances du président de la République. Pour les autres, Paul Atanga Nji a instruit au préfet de la région, Chamberlin Ntou’ou Ndong, de suivre particulièrement les différents cas. 

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