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© Correspondance : CL2p
- 19 May 2020 16:47:00
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CAMEROUN :: Man No Run : Vivre en Tyrannie sous le COVID-19 :: CAMEROON
L'histoire nous dira si vivre sous une tyrannie et maintenant avec le COVID-19 était un signe de bonne ou de mauvaise chance?
Nous avions en effet l’impression que seule l'histoire et nos biographies avaient toute leur place, jusqu’à ce que nous réalisions avec cette pandémie que la tyrannie et les maladies peuvent également s’engouffrer dans nos chairs et cortex cérébraux. Ils participent à la lutte pour définir une mémoire partagée et même une réalité partagée.
Au CL2P, cependant, nous comprenons que nous devons tous prendre nos responsabilités dans ces catastrophes et cela inclut les Apparatchiks du régime de Yaoundé et leurs partisans de la politique de l'autruche. Nous n'avons pas d'endroit où nous cacher et chacun de nous devra faire face sinon au verdict de Dieu mais, au moins, au verdict de l'histoire seule et il n'y a aucun moyen de s'en sortir autrement. Même les priéres sur l'autel de la secte d'immortalité obscène du “Nnom gui”(Chef des chefs) avec ses créatures zombifiées ne sauvera aucun de nous, y compris le “Nnom gui” lui-même. Parce qu’il n’échappera pas malheureusement, comme le reste d'entre nous, à son horloge biologique malgré son culte de l'immortalité obscène.
Dans un pays normal, nous aurions déjà dû abandonner notre politique ethnofasciste de merde pour nous unir et combattre un virus qui veut tous nous tuer. À Yaoundé, cependant, sous une dictature implacable dirigée par un président porté disparu et des apparatchiks zombifiés, c'est trop demander.
Il va s’en dire que la crise sanitaire - avec un nombre de morts exponentiels, de toute évidence plus élevé que celui reconnu officiellement dans un pays où aucune vie n'a une quelconque importance en dehors de celle du « Nom gui » - n’est pas la priorité du régime en place qui garde malgré la pandémie une volonté farouche de s’accrocher à son illusion de pouvoir qui s’évapore pourtant de jour en jour comme un mirage.
C'est donc sans surprise pour le CL2P, que l'on assiste chaque jour au spectacle ahurissant de dignitaires d’une tyrannie littéralement confinés à leur mauvaise gouvernance. Ils ont à cet égard beau pratiquer une forme de discrimination funéraire selon que les victimes du Covid-19 sont leurs partisans, camarades et proches parents, ou des camerounais ordinaires, l'état de délabrement avancé des infrastructures hospitalières (lorsqu'elles existent) place en réalité tous les ressortissants du Cameroun devant une certaine égalité devant la mort au Covid-19; les dignitaires ne pouvant plus se faire évacuer aussi aisément en Europe qu'ils en avaient l'habitude.
La créature auto-proclamée numéro 1 de Paul Biya, le ministre d'État Jacques Fame Ndongo a de la sorte dû s'infliger le mouroir qu'est devenu le Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (dont il est l'inamovible président du Conseil d'Administration), pour aller éviter un enterrement expéditif au communicant de son parti-État RDPC décédé la semaine dernière, à l'instar de ce que subissent toutes les autres victimes du Covid-19 avec leurs familles au Cameroun généralement sous (bonne) escorte policière.
Cela ne change rien: tous ces camerounais sont d'abord des victimes d'une mal-gouvernance chronique déjà mortelle, bien avant l'irruption de la pandémie du Covid-19.
Au lieu de rédiger d'indigestes pamphlets pour contrecarrer en vain les initiatives humanitaires du principal opposant Maurice Kamto, le professeur Fame Ndongo pourrait au moins commencer par assumer le bilan calamiteux des 38 interminables années de régression généralisée au Cameroun, dont il porte en partie la responsabilité comme griot attitré d'un "roi fainéant à perpétuité".
C'est le minimum de remise en question qu'on peut attendre d'un intellectuel, même organique, à un moment où de nombreux Camerounais sentent que l'ange de la mort les attend devant leur porte d'entrée, couplé à la peur de perdre ceux qu'ils aiment tout en faisant face à d’autres graves calamités telles que des détresses mentales et économiques dans un pays sans aucun filet de sécurité.
Man no Run: A bon entendeur Salut!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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