Analyser la loi de finances : une source intarissable pour les journalistes
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Du 1er janvier au 31 décembre, les acteurs impliqués dans l’élaboration de la loi de finances, travaillent sans arrêt. Il est question pour les médias et pour les journalistes, de par leur pouvoir institué de chien de garde de la société, de suivre cette élaboration de bout en bout.

La loi de finances n’est pas une préoccupation du seul mois de novembre. Mois de novembre-pendant lequel-le Parlement- l’examine et la vote. Une partie du travail est faite bien avant. Les acteurs concernés élaborent et évaluent cette loi du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.

Les journalistes dont le rôle principal est d’informer, doivent la suivre de bout en bout. Telles sont les recommandations issues de la formation, tenue à Yaoundé, les 7 et 8 décembre 2019.

C’est une initiative de l’association « 2N communication and consulting ». La formation est placée sous le parrainage du président des anciens élèves de l’Ecole nationale d’Administration (Ena) de Paris, (section du Cameroun), Norbert Belinga. L’objectif est de permettre aux journalistes de pouvoir « lire et analyser la loi de finances de A à Z ». Il s’agit de comprendre les enjeux, économiques, financiers, sociaux et culturels de l’action gouvernementale. Puisqu’elle découle d’une affaire d’argent, il faut maitriser les règles du jeu et le jeu qui se cachent derrière la loi de finances.

Pour mieux apprécier le document, le promoteur de 2N Communication and Consulting, Dr Pierre Le Grand Nka, dans son mot d’ouverture, rappelle la définition classique de la loi de finances : « c’est l’acte législatif par lequel le Parlement vote le budget de l'État. Elle autorise le pouvoir exécutif à percevoir l'impôt et à engager des dépenses publiques pendant une période déterminée, et peut contenir d'autres dispositions relatives aux finances publiques ».

Déroulé

Ils ont rempli leurs blocs notes des notes. L’heure des récompenses sonne. Le dimanche 8 décembre dès 15 heures, c’est l’articulation solennelle de la formation. Les journalistes reçoivent des certificats de participation et une poignée de main du promoteur de 2N Communication and Consulting. Le certificat est comparable à un diplôme. Il certifie que des journalistes ont « suivi une formation continue post et péri académique, dans le cadre du renforcement des capacités des hautes études en journalisme spécialisé ». Le certificat en soi « est un sésame, un précieux sésame », apprécie le chef de chaine de Dunamis Fm de Bafoussam, ayant fait le déplacement. Conclut par la maxime, « qui veut aller loin, ménage sa monture ». Dans l’ensemble, l’on peut mesurer le niveau de satisfaction des journalistes. Ils déclarent garder ce certificat comme la prunelle de leurs yeux.

« Derrière chaque chiffre de la loi de finances, il y a une histoire à raconter, un contenu à expliquer, une production à analyser », le journaliste à Ecofin, Brice Mbodiam, l’a dit et redit. L’ancien chef de rubrique économique de Mutations, est venu partager ses expériences avec près de 20 journalistes présents à la formation. Selon lui, chaque article de la loi de finances peut faire l’objet de rédaction des dizaines, voire des trentaines de productions journalistiques. Avant lui, le cadre à la direction générale des douanes, Vitus Landry Zambo, a maintenu le curseur sur comment la douane applique les dispositions de la loi de finances. En expliquant des expressions telles : droit de sortie, zone franche industrielle, droit d’accises, régulation volontaire, quitus douanier, contrebande, surestarie, manipulation des marchandises ou encore zone sinistrée, le pur produit de l’Ecole nationale de Magistrature (Enam), a plongé les journalistes dans le bain. Au cours de la journée de samedi, le sous-directeur au Fonds spécial d’Equipement et d’Intervention intercommunale (Feicom), Michel Tandja, parcourt pendant plus d’une heure, la fiscalité locale, notamment comment les communes appliquent la loi de finances. L’expérimenté du Feicom (31 ans de services) a parlé du budget des communes qui s’appuie sur des grands principes : l’annualité, l’unité budgétaire, l’universalité, la spécialité de crédit, la sincérité budgétaire, la transparence budgétaire entre autres. Dr Pierre Le Grand Nka, satisfait de la qualité des exposés, fait l’annonce d’une prochaine session en janvier 2020. C’est une institution organe qui se crée de fil en aiguille.

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