Situation explosive au sein du top management de l’ART
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Le président du conseil d’administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications, Hessana Mahamat accuse son directeur général, Philémon Zo’o Zame de détournement de fonds.

Au sein du top management de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), ce n’est pas la grande sérénité, on rime même à contre-courant, pourrait- on dire. Les deux principaux dirigeants de cet organe de régulation, le président du conseil d’administration et le directeur général ne sont plus en odeur de sainteté. Le premier, Hessana Mahamat (PCA) accuse le second, Philémon Zo’o Zame (DG), de détournement des fonds publics.

Et, l’arbitrage de la tutelle administrative, le ministère des Postes et Télécommunications, qui a été saisie par une correspondance du PCA, reste attendu. En effet, le PCA de l’ART a saisi le 13 novembre dernier, le DG de l’organe de régulation du secteur des télécommunications au Cameroun, avec pour objet : « suppression de l’indemnité compensatrice sur échelon à certains personnels de l’ART, mise en application des résolutions liées à l’assainissement du fichier du personnel et avancements du personnel ». Dans cette correspondance, le PCA constate l’existence d’une indemnité compensatrice allouée à certains responsables de l’ART (DG, DGA et certains directeurs).

Sur ce point, il rappelle au DG les observations du conseil d’administration, au regard du rapport du contrôleur financier spécialisé examiné au cours de la 43ème session ordinaire, tenue le 30 août 2019 d’une part, et du rapport général du Comité en charge de l’assainissement du fichier du personnel, d’autre part. Hessana Mahamat parle spécifiquement de : « la présence dans le traitement salarial du directeur général, d’une indemnité de non-logement qui s’élève à 900 000 FCFA, alors qu’il est déjà logé par l’ART dans une résidence dont le loyer s’élève à deux millions de FCFA ; le paiement dans le salaire du directeur général d’une prime d’ancienneté de 18 ans, dont le montant ne saurait correspondre à l’ancienneté de l’actuel directeur général, nommé il y a à peine deux ans ; le paiement dans le salaire du directeur général d’une indemnité compensatrice d’un montant de 1,8 million de FCFA, celle des directeurs à 300 000 FCFA ».

Au moment où le DG semble s’octroyer ces avantages, le PCA note qu’il a procédé à la suppression unilatérale et sans explications aucunes de certains avantages accordés au personnel (téléphone, prime d’astreinte et de rendement, indemnité compensatrice sur échelon, prime de fin d’année, prime de médaille, arbre de Noël…). « Il est de la compétence du conseil d’administration de remédier aux insuffisances de la grille salariale s’il y en a, et non au directeur général de procéder sans autorisation préalable dudit conseil », martèle le PCA.

Il conclut en vous rappelant enfin « que la combinaison des irrégularités ci-dessus évoquées à l’avantage du directeur général ainsi que d’autres responsables avec la suppression abusive et irrégulière de l’indemnité compensatrice d’échelon à certains responsables ne sont pas de nature à garantir un bon climat social au sein de l’ART, je vous enjoins de remédier sans délai à la situation en objet et de procéder à l’assainissement du fichier du personnel de l’ART ». Le portail des camerounais de Belgique (Camer.be) . Après donc le limogeage en juin 2017 de Jean Louis Beh Mengue, l’ex-DG de cet organe de régulation, aujourd’hui incarcéré à la prison de Kondengui à Yaoundé, pour sa gestion jugée peu orthodoxe des fonds de cette structure, l’ART est de nouveau au-devant de la scène, toujours pour des soupçons de détournement des fonds publics. Néanmoins, la réaction de l’actuel DG reste attendue pour donner sa version des faits.

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