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© Le Jour : Jules Romuald Nkonlak
- 04 Nov 2019 08:58:00
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En dehors du Rdpc... : Peut-on encore manifester au Cameroun ? :: CAMEROON
En dehors du Rdpc, l’essentiel des formations politiques voient leurs demandes de publiques interdites.
C’est sur le ton de la colère que l’homme pose la question : « C’est encore le Mrc ? ». Il y a des hommes armés à différents carrefours de Yaoundé ce samedi 02 novembre 2019. Le parti de Maurice Kamto a annoncé un meeting au stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. L’homme qui parle l’a appris. Et pour lui c’est un problème. On en est arrivé là !
«Et si le Rdpc organisait un meeting ? », lui demande un interlocuteur. Notre homme reste bouche bée. L’habitude des interdictions des manifestations des partis politiques de l’opposition a certainement installé dans son esprit qu’il n’était pas normal pour ces institutions d’organiser ce type d’événements. Tout comme il s’est installé dans l’esprit des observateurs avertis de la scène politique camerounaise que toute manifestation annoncée de l’opposition serait interdite. C’est pour cela que la décision d’interdire les meetings du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), prévus vendredi et samedi dernier n’a pas surpris grand monde. Les marches pacifiques du Mrc, ses réunions, même au sein de son siège ont été systématiquement interdites. D’autres partis politiques de l’opposition, à l’instar du Social Democratic Front (Sdf) ont vu leurs manifestations interdites.
D’où la question : est-il désormais possible pour un parti politique au Cameroun d’organiser une activité ? Non, si l’on se réfère à l’actualité récente. Si Maurice Kamto, le président du Mrc, et des centaines de militants de son parti se sont retrouvés pendant de longs mois en prison, c’est simplement parce qu’ils ont voulu marcher de façon pacifique. Ce qui était censé être leur droit. Un droit obtenu après d’après batailles à l’orée des années 90. D’après la loi n°90 /055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et des manifestations publiques, «les réunions publiques, quel qu’en soit l'objet, sont libres».
Ceci est prévu par l’article 3, alinéa 1 de cette loi. Pourtant, toutes les manifestations des partis de l’opposition sont désormais interdites. Pour des motifs divers. « 2) Toutefois, elles doivent faire l’objet d'une déclaration préalable. (3) Sauf autorisation spéciale, les réunions sur voie publique sont interdites. », indique la loi par la suite. Une aubaine pour les autorités qui s’en servent désormais pour interdire toutes les manifestations qui les dérangent. Et souvent les motifs avancés sont des plus curieux.
Les marches du Mrc au lendemain de la présidentielle d’octobre 2018 ont été interdites. Le portail des camerounais de Belgique. Avant cela, même des réunions du parti à son siège étaient interdites. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), cependant, tient meeting quand il le veut.
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