DIALOGUE : TROP PEU, TROP TARD
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Après plus de deux mille morts, et trois ans après une guerre dévastatrice, le président de la République a enfin compris qu’une crise politique se règle par le dialogue. La puissance de feu de l’armée régulière n’est pas parvenue à vaincre définitivement les groupes armés sévissant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Alors que l’opinion internationale réclamait à corps et cri ce dialogue, le pouvoir et ses petits soldats du Rdpc, se répandaient dans les médias en propos guerriers plus virulents les uns que les autres. On abreuvait d’injures les opposants et les acteurs de la société civile qui réclamaient le dialogue inclusif en les traitants souvent d’agents de l’étranger.

Alors vaincu par la communauté internationale de plus en plus menaçante, Biya a abdiqué. L’Assemblée Générale de l’Onu qui se tient dans les prochains jours à New-York et l’agacement du secrétaire général Gutierres, ont eu raison des va-t-en-guerre du régime de Yaoundé. Il faut rappeler à cet égard que le président Biya a souvent fonctionné sous la pression de « l’étranger ». Ce fut le cas en 1991, lorsque Biya qualifia la conférence nationale de « sans objet », il a fallu les injonctions de Mitterrand menaçant Biya de ne pas être convié à la conférence de la Francophonie qui devait se tenir à paris. Alors il convoqua à la va-vite la Tripartite bâclée pour obtenir une invitation à la Franophonie.

Nous sommes donc à deux semaines d’un dialogue express dont le pouvoir seul sera à la manœuvre avec un Premier ministre qu’on a d’abord grillé, ainsi que le Cardinal Tumi et bien d’autres actes de la communauté internationales venus à Yaoundé pour recommander le dialogue ; Michelle Bachelet, présidente de la Commission des Droits de l’Homme de l’Onu, la Secrétaire Générale du Commonwhealth, le Président de la Commission de l’Union Africaine, du Comité des Sages composé des anciens chefs d’Etat Africain etc.

Alors le dialogue en question dont personne n’aura au préalable discuté de l’ordre du jour, de la force des recommandations qui seront décidées. Visiblement les préalables seront bâclés car élaborés la

hâte. Les camerounais doivent rester vigilants pour que le Dialogue ne subisse point le sort de la CAN condamné à un glissement.

Pendant ce temps, que deviendra la situation sécuritaire dans le NOSO. Les Camerounais attendent avec impatience désormais la mise en œuvre de ce dialogue qui a trop tardé et aggravé le sort de nos compatriotes du NOSO. Notre démocratie est gravement malade elle a été confisquée par un président totalement irresponsable et acensé par des courtisans qui ont perdu toute lucidité intellectuelle et politique ; Ils n’échapperont point au tribunal de l’histoire.

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