

-
© Correspondance : Shanda Tonme
- 20 May 2025 09:00:03
- |
- 425
- |
CAMEROUN :: L’unité nationale à laquelle nous aspirons et pour laquelle nous travaillons en permanence :: CAMEROON
La carte nationale d’identité comme premier symbole de l’unité nationale en tant qu’expression d’une communauté d’intérêts, de bonheur et de destin
Au-delà des débats tendancieux et obscurantistes
Chaque année, la fête nationale de l’unité célébrée le vingtième jour du mois de mai, donne lieu à des sorties voire à des joutes tentaculaires souvent loin de toute objectivité. Certains de nos compatriotes ont fini par considérer l’occasion comme un moment d’expression de leurs nombreuses frustrations. D’autres, à raison sans aucun doute, croient trouver là, le moment de passer à la loupe l’état des lieux de la gouvernance, en ouvrant grandes les fenêtres sur les multiples défaillances et manquements aux plans politiques, économiques et sociaux.
Certes, l’insécurité marquée du sceau des tentations sécessionnistes, combinées avec les crimes récurrents des Boko Haram dans la région de l’extrême nord, peut conduire à s’interroger sur la réalité, la matérialité et la justification des proclamations d’une unité nationale toujours à conquérir. Pourtant, il est tout simplement malveillant, inintelligent et peut-être infantile, de crier fort que le concept ne repose sur aucune explication ni explicitation politique, doctrinale et idéologique au Cameroun. Entendre quelques savants des plateaux de télévision discutailler négativement comme si le Cameroun constituait un cas unique ou extraordinaire sur la planète terre, relève de la fourberie.
IL est essentiel de rappeler que le concept rentre dans le discours de mobilisation, de rassemblement, d’émancipation et de conscientisation des citoyens sur l’attachement à des valeurs communes, le partage d’un destin et d’un bonheur communs. Toutes les nations y ont recours, en temps de paix comme en temps de guerre. Et quand surviennent des drames, c’est le premier fragment de l’expression publique du politique, du dignitaire, su souverain, du leader et dirigeant. En faire donc un serpent de mer n’est ni sérieux ni acceptable. Il n’y a rien de plus faux que de soutenir que le premier président du Cameroun, Hamadou Ahidjo est l’inventeur ou le créateur du concept, dans la mesure où je le démontre à suffire, la quête de magnificence du nationalisme en vue de garantir l’adhésion des citoyens, toutes les citoyennes et citoyens à la défense des intérêts nationaux, de l’identité nationale et de la souveraineté nationale, l’implique, l’impose, le consacre et le sacralise. Au sortir de la grande guerre, le général De Gaulle appelle à l’unité nationale. Le jour même des attentats contre les Etats Unis, le 11 septembre 2001, le président BUSH martèlera à plus de vingt reprises, la nécessité de l’unité nationale. Le rituel le plus classique dans les jeux politiques au lendemain des consultations électorales, c’est l’appel par le vainqueur à l’unité nationale.
Une des clés qui fondent justement le nationalisme, l’esprit national, l’attachement national et la cohésion nationale, est la carte nationale d’identité. C’est elle qui sert de lien, qui affiche et consacre le sentiment national et partant, la vérification de l’unité nationale au premier degré. Citoyennes et citoyens, on a bien compris, ce que cela faisait chez nombre de nos compatriotes, les carences dans l’établissement de ce document fétiche dont la symbolique dans le droit international classique, se situe au-dessus de la valeur du passeport. La demande, les protestations étaient plus que légitimes, et une réponse appropriée a été apportée par l’exécutif gouvernant. Poutine de Russie dit, chaque russe est une identité.
En tout état de cause, la mesure de l’unité nationale, n’est conditionnée ni par l’absence de troubles, de doutes ou de guerres, ni par la qualité de la gouvernance, la nature des systèmes et des régimes. En fait, le concept n’est pas mesurable ni quantifiable, parce qu’elle est révolutionnaire, dynamique, en construction permanente et par-delà les subjectivités, les sectarismes et les chapelles politiques. D’ailleurs, et sans instruire ni induire un autre débat, la notion de nation, demeure en conflit dans la doctrine classique du droit international, et est gravement remise en cause dans la substance prônée par les écoles occidentales, face à la critique nourrie développée par les segments progressistes du sud global.
A chaque nation, sa vision, ses formes d’expression de l’attachement des citoyennes et des citoyens aux valeurs communes, au bonheur commun et au destin commun, ses conflits, gains et fautes avec. Le Cameroun c’est le Cameroun./.
Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE
Les + récents
ESTHER SIMONE KIIKI AGBAMATE FAIT RAYONNER LA MODE CAMEROUNAISE A L’OLYMPIA
Rapport Commission Mixte Franco-Camerounaise:La chasse aux sorcières après les évènements de mai 55
Célestin Bedzigui dénonce Maurice Kamto : un obstacle à l’unité de l’opposition camerounaise ?
20 Mai : Fête ou Défaite ? L’unité nationale face aux cicatrices du peuple camerounais
Linear closing statement of the awareness workshop on african youth migration
POINT DE VUE :: les + lus





Cameroun,33 ans de pouvoir: Les 33 péchés de Paul Biya
- 10 November 2015
- /
- 103575
LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 197998

Vidéo de la semaine
évènement
