Psychose  : Frayeur chez les voisins de la prison
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Suite aux détonations assourdissantes lundi le 22 juillet dans la nuit, les riverains vivent dans la panique.

«Des tirs groupés, des coups de feu à balles réelles ou pas », c’est le refrain des habitants du secteur dit Belle-mère au quartier Anguissa, aux encablures de la prison centrale de Kondengui. Placée à l’intérieur de sa barrière, Angéline et ses enfants renseignent toutes les personnes inconnues à travers la barrière. La voix serrée, le ton ferme, la mère de la maison a interdit à ses enfants de franchir le seuil du portail. Les évènements de lundi 22 juillet, les ont sans doute épouvantés. « Les nouveaux bacheliers qui étaient encore dehors ont été sommés de regagner la maison dans les délais précis, puis nous avons tous rejoints nos lits sans bien le vouloir en éteignant toutes les lumières. Pour la première fois nous avions entendu des coups de feu, c’était horrible », décrit la mère de la maison à travers sa barrière.

Au petit marché qui se trouve à la monté Belle-mère, les activités vont bon train. Les tournes dos, les caféteriats, les bars et restaurants du coin connaissent l’affluence habituelle. Les policiers armés des matraques, les gendarmes, cherchent un casse croûte. Un calme total règne devant l’entrée principale de la prison centrale. Ce coin reste sous haute surveillance. Certains commerçants installés en bordure de route ont ouvert juste un battant de la porte de leurs boutiques, ils ont peur. C’est le cas d’Aboubakar, dans sa boutique à la descente Belle-mère.

« C’est mieux que ma porte reste ainsi, parce que si l’incident dégénère à la prison, je la referme. Lundi dans la soirée, c’était grave ici, j’ai dû ranger mes choses aux environs de 21h. La route était bloquée, les gens rentraient dans le quartier », témoigne Aboubakar. A défaut de vaquer à leurs occupations, certains habitants ont formé des groupes. On s’enquiert de la situation. Le portail des camerounais de Belgique. C’est par exemple dans les commentaires que Yvette, venue rendre visite à son frère à la prison centrale de Kondengui a eu vent de la situation. Toujours au quartier Anguissa, au niveau du carrefour, c’est une ambiance morose qui règne. Il est 11 h. Rostand, un commerçant est dans les quatre murs de sa maison. Il a peur, dans la nuit de lundi, des coups de feu venaient en provenance du pénitencier.

« Hier j’étais au carrefour quand nous avons entendu le premier coup de feu, puis en un laps de temps, ces coups se sont multipliés, j’ai rangé mes effets, fermé ma caisse et j’ai regagné mon domicile, c’est donc par mesure de précaution que je ne suis pas encore sorti de chez moi », affirme le commerçant par l'entrebâillement de sa porte. Près de lui, Emmanuel, dans sa concession fait sa lessive. Contrairement à Rostand, Emmanuel est peu effrayé, son grand frère qui est policier leur a expliqué la situation. « Hier nous avons entendu les coups de feu, je n’ai pas pu terminer ma bouteille de bière. Mais, une fois à la maison, mon grand frère nous a indiqué que c’était des tirs de sommation, donc nous étions plus calmes », a-t-il expliqué.

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