Asso-prize 2018: Interview de Françoise Huppertz - fondatrice de El Calidoscopio
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BELGIQUE :: Asso-prize 2018: Interview de Françoise Huppertz - fondatrice de El Calidoscopio :: BELGIUM

El Calidoscopio, l’association lauréate de l’Asso-prize 2018, est basée au Mexique. C’est elle qui nous a fait découvrir l’année dernière l’ouvrage « HispanoAmérica : Vision contemporanea », des co-auteurs camerounais Ebenezer Billé et Georges Moukouti Ongédou. Le livre avait été primé dans la catégorie Recherche de l’édition 2017 des Grands Prix des Associations Littéraires. C’est aussi grâce au travail de terrain de El Calidoscopio que le GPAL est aujourd’hui assez connu dans les milieux littéraires au Mexique. Sa présidente et fondatrice, la belgo-canadienne Françoise Huppertz, a grandement contribué à l’introduction de la langue espagnole dans le GPAL, notamment en sensibilisant les auteurs et les associations du Mexique sur l’intérêt qu’il y aurait à prendre part au GPAL. Aujourd’hui cette grande contribution continue de porter des fruits, et on peut dire dans une certaine mesure que l’éligibilité de la langue espagnole au GPAL est en partie un héritage de Françoise Huppertz. On pourrait dès lors croire que ce prix décerné à El Calidoscopio est simplement une marque de gratitude ; mais non, car l’association El Calidoscopio se déploie également dans diverses autres activités, notamment littéraires et éducatives. Activités qui à elles seules auraient pu suffire à justifier que l’Asso-prize 2018 lui soit décerné.

Qu’est-ce que cela fait, de voir ses efforts pour la promotion et le brassage des cultures ainsi reconnus au niveau international, notamment par le sacre de l’Asso-prize 2018, ce prix qui vient de vous être décerné à cet effet ?

Des félicitations ont toujours engendré le sourire et une grande satisfaction personnelle d’avoir accompli adéquatement un travail. Je ne fais pas exception à cette règle et je remercie encore sincérement les GPAL pour m’avoir donné cette opportunité.

Si vous deviez présenter en quelques mots le projet El Calidoscopio, son parcours, ses objectifs, les circonstances de sa création ?...

El Calidoscopio : Alors en quelques mots, j’ai fondé “El Calidoscopio” en pensant tout d’abord à valoriser de jeunes talents au Mexique. Le but était de leur donner confiance, leur apprendre á exprimer par écrit leurs pensées et surtout augmenter leur estime de soi. De là, la création d’ateliers d’écriture pour enfants et jeunes, montage de piéces de théatre, initiation au ciné, édition artisanale de livres, participation á des concours littéraires.... L’objectif est toujours l’expression de l’âme humaine afin de se sentir mieux, d’apprendre à se connaitre afin de comprendre les autres sans perdre la curiosité en lisant ce qui se fait ailleurs. Les couleurs du caleidoscope sont infinies et ont croisé miraculeusement le chemin des GPAL. Que de belles découvertes !!!!

Quelle est votre opinion, en tant qu’observatrice, sur l’évolution de la littérature contemporaine, au niveau international mais aussi à l’échelle du Mexique en particulier où vous résidez depuis plusieurs années déjà ?

La littérature contemporaine à l’échelle internationale se porte très bien et sa diffusion est maintenant grandement favorisée par tous les nouveaux moyens techniques dont nous disposons. Au Mexique, avec 44% de la population de moins de 25 ans (2017), il est très important de donner priorité à la formation des jeunes, afin d’endiguer toutes les pensées négatives ou sans rapport avec la réalité chez eux, car leur imagination est parfois sans limite. Les associations littéraires auraient aussi tout intérêt à consacrer une partie de leurs activités à cette formation afin de prendre soin de notre futur patrimoine littéraire au niveau mondial. L’important c’est de voir et d’encourager le potentiel. Encore une fois toute ma gratitude et mon admiration pour le travail des GPAL.

On connait l’éternel problème de rareté des subventions, qui plombent souvent les associations culturelles ; comment votre association s’en sort-elle, question ressources ?

Nous revenons au dénominateur commun : l’argent, ce monstre prédateur de tant de reálisations bénéfiques ! Je ne peux pas dire que El Calidoscopio s’en sort, mais nous poursuivons notre route en ne comptant que sur le bénévolat, qui par ailleurs inspire fortement les jeunes et leur donne l’élan de transformer leurs rêves en réalité.

Si vous aviez un message d’espoir pour ceux qui comme vous aiment la littérature à travers le monde, s’y adonnent ou du moins essaient de la promouvoir, lequel serait-ce ?

La littérature et l’écriture en général resteront toujours des symboles magiques de la conscience universelle et aucune machine ne pourra les remplacer. La lecture est l’essence même de la connaissance et elle permet d’innombrables découvertes.

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