Crise anglophone : Human Rights Watch interpelle le Conseil de sécurité
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L’Ong américaine accuse cette instance des Nations unies de rester « inactive » face aux multiples violations des droits de l’Homme par l’armée camerounaise dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest.

Après son rapport de 2018 publié en janvier dernier, et dans lequel elle soutenait que les forces de sécurité camerounaises avaient procédé à des « exécutions extrajudiciaires, incendié des biens, procédé à des arrestations arbitraires et torturé des détenus », Human Rights Watch (HRW) s’est, lors d’un débat mardi dernier à New York (Etats-Unis), alarmée de ce que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) « reste inactif » face à l’aggravation des crises dans de nombreux pays. L'info claire et nette. Au Bahreïn, en Égypte, en Turquie, aux Philippines et Cameroun, « le Conseil n'a pris aucune mesures pour mettre en place un suivi des rapports ou des enquêtes. Cet échec est amplifié lorsque nous rappelons que la quasi-totalité de ces pays sont membres du Conseil, qui est censé respecter les normes les plus élevées en matière de droits de l'Homme.

Nous appelons les États à donner à ces situations la réponse qu’elles méritent. La crédibilité du Conseil en dépend, tout comme des milliers de victimes et de survivants sur le terrain », prévient HRW. Camer.be. L’Ong américaine estime que, sur le terrain, la violence s'est intensifiée. Elle renouvelle l’accusation selon laquelle les forces de défense et de sécurité camerounaises, qui poursuivraient « des exécutions extrajudiciaires », serait également à l’origine de plusieurs incendies de maisons et de biens enregistrés dans les deux régionsanglophones depuis 2016.

En janvier, Human Rights Watch pointait plus de 420 civils tués par « les forces gouvernementales et les séparatistes armés » depuis l'escalade de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, en 2017. Visiblement, ce qu’espère HRW sur la crise dans le Nord- Ouest et le Sud-Ouest, c’est une résolution du Conseil de sécurité qui ouvrirait la voie à une intervention de l’Onu au Cameroun. Cette instance est composée de 15 membres dont cinq permanents (la France, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) et 10 non-permanents. Les décisions du Conseil de sécurité sont prises par un vote affirmatif de neuf de ses membres, étant entendu qu’une partie des 15 peut s’abstenir. Mais, il suffit pour un membre permanent d’exercer son droit de véto pour bloquer n’importe quelle résolution de cette instance.

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