Déclarations du sous-secrétaire d’Etat américain : La mise au point du gouvernement
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CAMEROUN :: Déclarations du sous-secrétaire d’Etat américain : La mise au point du gouvernement :: CAMEROON

Le communiqué de presse du ministre de la Communication parvenu à notre Rédaction.

«Au cours d’une interview diffusée sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) en date du 04 mars 2019, en prélude à la tournée africaine qu’il effectue en ce moment, le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, a demandé la libération du président du « Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) », Maurice Kamto, ainsi que l’élargissement de tous les militants du MRC interpellés le 26 janvier 2019, lors des manifestations non autorisées à travers plusieurs villes du Cameroun, quelles que soient les raisons de leur emprisonnement. Il a déclaré en substance et de façon comminatoire :

« Le gouvernement camerounais assure que Maurice Kamto a été arrêté et emprisonné pour des raisons légitimes. Moi, je pense vraiment qu’il serait très sage de le libérer. Parce que, que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par quatre chemins pour le dire.»

En outre, s’agissant de la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le responsable américain a indiqué qu’il incitera « les autorités camerounaises à être plus sérieuses dans leur gestion de la crise anglophone.»

Il a poursuivi en précisant que les mesures symboliques, prises jusqu'à présent, ne suffisent pas pour résoudre cette crise extrêmement grave à ses yeux. Le Gouvernement camerounais regrette vivement ces propos qui, non seulement, dénotent une méconnaissance des enjeux, des réalités et des faits concernant l’arrestation de Monsieur Kamto et nombre de ses partisans, ainsi que la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi, trahissent une grave velléité d’immixtion à peine voilée et inadmissible, dans les affaires intérieures du Cameroun.

Le Cameroun est un Etat de droit, dont les lois et les règlements constituent le cadre normatif où tous les partis politiques, y compris le MRC, mènent leurs activités, mais ce, dans le respect de la légalité. A cet égard, le Gouvernement tient à réitérer que M. Kamto n’est nullement en détention pour avoir exercé des activités politiques, ou participé légalement au jeu politique, puisqu’il a du reste été candidat à l’élection présidentielle de 2018. M. Kamto et ses partisans sont détenus pour des faits de droit commun, entre autres, d’insurrection, d’hostilité contre la patrie, de rébellion et de destruction de biens publics, tant à l’intérieur du pays que dans plusieurs ambassades du Cameroun à l’étranger.

Ils en répondent actuellement devant la justice, seule habilitée à confirmer ou non, les charges retenues contre eux. S’agissant de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Gouvernement tient à relever l’obligation qui lui incombe d’assumer pleinement ses responsabilités régaliennes, en mettant tout en œuvre pour préserver l’intégrité territoriale du Cameroun, de même que la sécurité des personnes et des biens, face à des rebelles sécessionnistes hors la loi, qui sèment la terreur et la désolation, commettant d’inqualifiables atrocités, que nul ne saurait tolérer. Par ailleurs, il convient de souligner que toutes les mesures sécuritaires prises par le Gouvernement, sont jusqu’à date, conformes aux conventions internationales en matière des droits humains, qui prévoient des exceptions, lorsque l’ordre public et la paix sont menacés.

Pour autant, le Gouvernement a apporté des réponses appropriées à toutes les revendications initiales, qu’elles soient d’ordre politique ou socio-économique et culturel, en te- nant dûment compte de nos précieux acquis et de l’intérêt supérieur de la Nation. En tout état de cause, le Gouvernement se félicite de la qualité des relations qu’entretiennent le Cameroun et les Etats-Unis, et entend continuer d’œuvrer à leur renforcement, au bénéfice des deux pays et dans le respect mutuel de leurs souverainetés respectives».

Yaoundé, le 5 mars 2019
Le ministre de la Communication,
(é) René Emmanuel SAD

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