Coupe d’Afrique des nations 2019 : Les non-dits de la réunion à la Primature
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Pourquoi le Cameroun accepte l’offre de report de la CAF et abandonne l’option du Tas.

Le Cameroun ne sera pas en mesure de respecter les exigences et obligations de la CAF d’ici mars 2019, l’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pose un problème majeur, le président de la CAF est d’un caractère insaisissable, la haute pression de l’Union nord-africaine de football sur la CAF pour qu’elle retire la compétition au Cameroun». Tels sont les principaux motifs qui ont poussé le gouvernement camerounais à se plier à la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de lui retirer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 et de lui proposer l’édition de 2021, initialement prévue en Côte d’Ivoire. Ceux-ci ont été évoqués et débattus au cours de la 22e session du Comité de pilotage de la CAN (Comip-CAN) qui s’est tenue dans les services du Premier ministre mercredi 05 décembre dernier sous la présidence du patron des lieux, Philemon Yang.

En dehors de ces motifs, le Comité de pilotage de la CAN 2019 pointe un doigt accusateur sur «de nombreux blocages administratifs et la faible implication de certaines administrations qui ont causé des retards sur les différents sites des travaux. Les recommandations de la première visite de la CAF n’ont pas été mises en oeuvre jusqu’à la dernière visite. Des carences ont été notées s’agissant de l’aménagement des infrastructures diverses comme les routes urbaines, les voies d’accès à certains stades ou encore la réhabilitation des aéroports, etc.».

Malgré des sons de cloche discordants enregistrés au cours du conclave présidé par Philemon Yang, l’Etat du Cameroun a accueilli favorablement l’offre de la CAF qui lui octroie l’organisation de l’évènement en 2021. La piste du Tribunal arbitral du sport (Tas) a été tout simplement abandonnée, car, en s’y engageant, «le Cameroun pourrait être suspendu de la CAF. Les procédures peuvent être longues. L'info claire et nette. Le verdict ne sera pas rendu avant juin 2019. Donc, même en cas de saisine du Tas, le Cameroun ne sera toujours pas le pays organisateur de la CAN 2019. Bien plus, le pays peut perdre le procès contre la CAF. Une telle sentence va fragiliser ses relations avec la CAF et même la Fédération internationale de football association (Fifa)».

D’après le Comip-CAN, en acceptant la proposition de la CAF d’abriter la CAN 2021, cela permet au Cameroun de se préparer méthodiquement et sereinement. D’ici là, le gouvernement aura eu le temps de résoudre la crise sécessionniste qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Au cours de la réunion de mercredi à l’Immeuble Étoile, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a confié que la somme de 94 milliards Fcfa, sur les 105 milliards Fcfa requis pour le paiement des factures des prestataires, est déjà disponible. Il a été recommandé au cours des travaux d’impliquer davantage le secteur privé et de mettre sur pied une méthode plus transparente d’attribution des marchés de la CAN. Un groupe de travail, dirigé par le ministre des Sports et de l’Education physique, a été mis sur pied afin de proposer des actions d’urgence dans les prochains jours pour boucler les chantiers et envoyer des gages à la CAF.

Une communication appropriée est du reste prescrite pour rassurer le peuple camerounais de ce que le gouvernement a pris une décision réaliste et que tout sera mis en œuvre pour l’accueil de cette fête sportive en 2021.

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