Retrait de la CAN 2019 au Cameroun : Et si Paul Biya s’y attendait
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Retrait de la CAN 2019 au Cameroun : Et si Paul Biya s’y attendait :: CAMEROON

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Afrique Média le 04 décembre dernier, le 2e vice-président de la CAF affirme que le chef de l’Etat était préparé à cette option.

Le retrait de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019 au Cameroun le 30 novembre dernier par la Confédération africaine de football (CAF) ne cesse d’alimenter les débats. Un jour après le passage de Ahmad Ahmad, le 03 novembre, sur la chaîne de télévision Afrique Média, aux fins d’expliquer les raisons de cette décision, c’était au tour de Constant Omari, 2e vice-président de l’instance faîtière du football africain, de se prononcer sur le sujet.

Dans un entretien accordé le 04 décembre dernier au même média, Constant Omari Selemani, est revenu dans le détail sur les motivations du retrait de l’organisation de cette compétition au Cameroun. Pour lui, seuls les Camerounais sont responsables de ce qui leur arrive. Dans son propos, le président de la Fédération congolaise de football pointe un doigt accusateur sur les personnalités en charge de piloter et de contrôler les chantiers de construction des infrastructures devant abriter le tournoi aux mois de juin et juillet prochains. Notamment, les membres du Comité local d’organisation (CoCAN) ainsi que certains proches du chef de l’Etat.

A en croire ce dernier, les membres du gouvernement en charge de ce dossier transmettaient de faux rapports au président de la République. « Nous avons observé qu’il y avait duplicité de langage entre ce que la commission disait et le rapport que le gouvernement camerounais donnait au chef de l’Etat », affirme le patron du football en République démocratique du Congo. Revenant sur les circonstances de la visite de Ahmad Ahmad au Cameroun, Constant Omari renseigne que c’est la CAF qui a sollicité cette audience auprès du chef de l’Etat. « Audience ou nous (la CAF, ndlr) lui avons transmis l’état d’avancement réel des travaux », explique le Congolais, qui ajoute que « la situation était alarmante, le président camerounais se faisait berner par son entourage ».

Au-delà des vrais rapports des inspecteurs transmis au président Paul Biya, la CAF aurait également montré au premier sportif camerounais une vidéo de l’état d’avancement des travaux des infrastructures devant abriter les rencontres de cette compétition. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique. «Vu la vidéo de l’état réel d’avancement des travaux que nous avons montrée au président Biya, il savait que l’organisation serait retirée au Cameroun», conclut Constant Omari. Si l’on s’en tient aux révélations du 2e vice-président de la CAF, la rencontre entre Ahmad Ahmad et Paul Biya, visait à présenter au chef de l’Etat camerounais la situation réelle des chantiers, qui n’avait rien à voir avec ce qui était contenu dans les rapports que lui soumettaient ses collaborateurs.

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